La France et l’Arabie saoudite réalisent un projet de taille dans le désert

La France et l'Arabie saoudite réalisent un projet de taille dans le désert

Crédit Photo : Ouest-France

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La villa Hegra, centre culturel franco-saoudien, ouvre ses portes le jeudi 2 octobre 2025 sur le site historique d’Al-Ula, en Arabie saoudite, témoignant de l’ambition de Paris de cultiver ses liens avec la monarchie du Golfe, devenue un acteur de poids sur la scène internationale.

Le bâtiment ocre, construit au milieu des palmiers, doit être inauguré par de hauts responsables des deux pays, dont les ministres démissionnaires des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et de la Culture Rachida Dati, ainsi que  Jean-Yves Le Drian, qui préside l’Agence française pour le développement d’Al-Ula. Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhan al-Saoud devrait être également présent.

« La villa Hegra sera le creuset de la créativité française et saoudienne », a expliqué M. Le Drian en présentant le projet à des journalistes à Paris.

« C’est aussi un geste politique fort » qui montre « la volonté » de Paris et Ryad de « développer des liens étroits », a-t-il ajouté, en précisant qu’aucune institution culturelle de ce type créée avec un pays étranger n’existait en Arabie saoudite.

« Dans une région où la compétition internationale est forte, le fait de disposer d’un site permanent dédié à l’art est un atout très important », selon lui.

L’édifice porte le nom d’Hegra, le site funéraire construit par les Nabatéens au 1er siècle, au coeur de l’immense site archéologique d’Al-Ula, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

La villa va offrir, sur deux sites, « des résidences d’artistes, des ateliers culturels, des expositions, des spectacles ainsi que des programmes d’échanges et de recherches », a indiqué Fériel Fodil, sa directrice-générale.

Elle accueillera ainsi, dans les premiers mois, la « constellation artistique Cosmos » du créateur Jean-Michel Othoniel, une exposition sur les mains sculptées par Auguste Rodin et une performance du danseur Rachid Ouramdane.

Cet édifice vient renforcer le réseau des villas ouvertes par la France à l’étranger : Medicis à Rome, Kujoyama au Japon, Albertine aux Etats-Unis et la Casa Velazquez en Espagne.

Le président Emmanuel Macron et le prince héritier Mohammed ben Salmane avaient signé en avril 2018 un accord pour le développement touristique et culturel de la région d’Al-Ula, où de nombreux archéologues français participent aux fouilles des sites nabatéens.

Le Centre Pompidou prévoit de coopérer à la création à Al-Ula d’un musée d’art contemporain consacré aux artistes du monde arabe.

© Agence France-Presse

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