Le pays de Paul Biya fait face à une pénurie de produits aviaires. Cette situation alimente le débat sur la dépendance du pays dans presque tous les secteurs, comme pour la plupart des pays africains.
« Notre source d’approvisionnement en reproducteurs et œufs à couver, c’est l’Europe. Depuis que la crise sanitaire du Covid-19 sévit dans le monde, les vols commerciaux qui transportaient les intrants avicoles ont été fortement réduits entre le Cameroun et l’Europe. Cette situation s’est aggravée avec l’apparition de la grippe aviaire dans les principaux pays fournisseurs du Cameroun depuis novembre dernier. Par précaution, nous nous sommes interdit d’importer de ces pays jusqu’à ce que leur statut sanitaire change », a expliqué François Djonou, le président de l’Interprofession avicole du Cameroun.
De quoi donner raison à ceux qui estiment que les Camerounais dorment sur leurs lauriers, au point de passer à côté de tels potentiels liés à la consommation locale.
« Si pour des produits aviaires, notre pays se doit de dépendre des importations, dans quel secteur cette préférence nationale sera-t-elle mise en œuvre ? » Lance la parlementaire Anne Féconde Noah Biloa, interrogeant le ministre de l’Agriculture.
