À Toulouse, dans le sud-ouest de la France, la police a expulsé d’un lieu d’hébergement des jeunes, pour la plupart originaire d’Afrique de l’Ouest, mais aussi d’Asie ou d’Afrique du Nord.
“Des dizaines de jeunes se retrouvent SDF sans aucune solution de relogement”, a déploré la militante associative Jennifer Gruman. Un peu plus loin, Mohamed, de Guinée, s’insurge : “Nous ne méritons pas ça. Certes, nous sommes des Africains mais nous ne sommes pas des animaux”.
La plupart des jeunes concernés considérés comme majeurs par le conseil du département de Haute-Garonne, ont déposé un recours devant la justice pour faire reconnaître leur minorité.
“Je suis arrivé en France il y a un an, je n’ai pas encore 18 ans. Jamais je n’aurais pensé être traité comme un criminel”, explique avec désarroi Sami, un Algérien accroupi sur le trottoir, à côté d’un grand sac plastique contenant toutes ses affaires.
La préfecture de Haute-Garonne s’est défendue face à la situation. En effet, elle avait proposé une évaluation personnalisée de leur situation administrative à tous les jeunes avant leur expulsion, afin de trouver une solution de relogement, mais “seuls quatre l’ont acceptée”.
En 2019, la ville et la métropole de Toulouse avec l’aide de plusieurs associations avaient mis en place “un dispositif d’hébergement provisoire” pour plusieurs dizaines de jeunes. Par la suite, le Centre communal d’action sociale, devenu propriétaire du bâtiment, a décidé de sa fermeture le 25 janvier 2022 et sommé les occupants de quitter les lieux, une décision ensuite validée par la justice administrative.
Avec 7sur7