La Russie a annoncé mardi avoir intercepté 209 drones ukrainiens dans la nuit et la matinée, l’une des attaques de Kiev les plus massives depuis le début de l’offensive à grande échelle de Moscou en Ukraine en février 2022.
Entre 04H00 et 05H00 GMT mardi, 25 drones ont été neutralisés, dont 16 au-dessus de la mer Noire, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Dans la nuit, des drones ont notamment été abattus au-dessus des régions russes de Koursk (62 drones neutralisés) et de Belgorod (31), frontalières de l’Ukraine, selon le ministère.

Trente appareils sans pilote ont également été interceptés dans la région de Nijni Novgorod, située à l’est de Moscou et à des centaines de kilomètres de l’Ukraine, selon la même source.
Dans cette région, l’attaque a notamment ciblé la zone industrielle de Dzerjinsk qui abrite plusieurs entreprises chimiques, a précisé sur Telegram le gouverneur, Gleb Nikitine.
Les débris de drones neutralisés ont chuté sur le territoire d’une entreprise sans causer de « préjudice important » à ses infrastructures, a-t-il ajouté.
« Selon les premières informations, personne n’a été blessé », a assuré le gouverneur.
Lundi, la Russie avait dit avoir intercepté plus de 250 drones ukrainiens, tandis qu’une frappe ukrainienne avait fait deux morts dans la ville de Belgorod.
Dans cette même région de Belgorod, un millier de personnes restaient sans électricité mardi matin, après les attaques de drones contre les infrastructures énergétiques de ces deux derniers jours, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.
Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi quotidiennement drones et missiles sur l’Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.
Kiev vise notamment les infrastructures énergétiques russes, mais ses attaques sont d’ordinaire limitées à quelques dizaines de drones.
De son côté, Moscou a intensifié ses frappes sur le réseau électrique ukrainien ces derniers jours, faisant craindre une campagne visant à plonger le pays dans le noir et les problèmes de chauffage à l’approche de l’hiver, comme ce fut le cas en 2024.
Fin septembre, Moscou exerçait un contrôle total ou partiel de 19% du territoire ukrainien, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).
Quelque 7% – la Crimée et des zones de la région industrielle du Donbass – étaient déjà contrôlés avant le début de l’assaut russe en février 2022.
Avec AFP