C’est acté par un accord : l’Éthiopie, pays d’Afrique, accueillera bientôt sa première centrale nucléaire grâce à la Russie.
Rosatom, le géant russe de l’atome, et la Corporation éthiopienne de l’électricité ont en effet paraphé ce jeudi 25 septembre 2025 un plan d’action pour la construction de la centrale.
Le tout s’est déroulé lors de la Semaine nucléaire mondiale à Moscou, en présence d’Alekseï Likhachev, directeur général de Rosatom.

Dans les faits, l’accord prévoit les grandes lignes du futur chantier nucléaire éthiopien. Ashebir Balcha, patron de la compagnie électrique nationale éthiopienne, a signé aux côtés de son homologue russe cet accord préliminaire.
Les deux parties prévoient d’élaborer une feuille de route technique et économique détaillée dans les prochains mois.
Entre la Russie et l’Éthiopie, un projet qui dépasse la simple construction d’une centrale nucléaire
L’accord ne se limite pas à l’édification de la centrale. Les Russes formeront également le personnel éthiopien à l’exploitation des réacteurs nucléaires.
Cette formation couvre les aspects techniques, sécuritaires et de maintenance des installations. Bref, Moscou accompagnera Addis-Abeba sur l’ensemble de la filière nucléaire civile.
Rosatom analysera aussi le secteur non énergétique de l’économie éthiopienne pour évaluer les besoins en technologies nucléaires.
Notons que l’Éthiopie rejoint une liste croissante de pays africains qui misent sur l’atome russe.
Le Niger a déjà manifesté son intention de construire deux réacteurs de 2 000 mégawatts chacun avec Rosatom. Le Mali a également signé des accords de coopération nucléaire avec l’entreprise publique russe en juillet dernier.
Cette expansion russe contraste avec la situation actuelle du continent. L’Afrique du Sud reste le seul pays africain à exploiter une centrale nucléaire opérationnelle. L’Égypte fait figure d’exception avec ses quatre réacteurs en construction à El-Dabaa, également confiés à Rosatom.