Nombreux sont ces élèves qui se qualifient de ‘pas doués’ pour les matières scientifiques. Idées reçues et préjugés qui constituent un frein mental qui les empêche de développer leur génie-créateur, les enfermant ainsi dans un carcan nocif. Il n’aurait fallu que d’un accompagnement, d’un suivi ainsi que des outils adéquats pour permettre à ces élèves faire des merveilles.
C’est le constat général qui se dégage à l’issue des rencontres avec les jeunes des régions des Savanes et des Plateaux, lors de la semaine africaine des sciences et technologies du Togo.
Gbedje est élève en classe de Terminale A4 (littéraire) au Lycée de Kpodji à Kpalime. 30 minutes de coaching avec Bruno Kataba, formateur à Ecoteclab, un incubateur de start-ups technologiques, ont suffi pour qu’il fasse des merveilles au cours d’un exercice de programmation de jeux avec le “Logiciel Scratch”.
Même constat avec Abdelaziz, lui aussi, élève en classe de Terminale A4 au Lycée de Nassable (Dapaong) qui arrive, seulement grâce à des informations glanées sur internet, à faire des programmations HTML et les utiliser pour ses activités quotidiennes.
« Ces élèves font des choses fantastiques. Ils ont du potentiel et nous avons beaucoup de chances de croire qu’ils peuvent faire des miracles et pourquoi pas devenir les grands innovateurs et scientifiques dont l’Afrique a besoin pour son développement », a laissé entendre Herbert Sodatonou, Fondateur de la start-up technologique Edinov et membre de l’incubateur Ecoteclab, après un atelier d’échanges sur la robotique et l’impression en 3Dimensions (3D).
Cette première édition de la semaine africaine des sciences et technologies a été l’occasion pour les jeunes scientifiques togolais de faire comprendre aux élèves des différentes écoles visitées, notamment ceux des classes littéraires, qu’« être un innovateur ou un scientifique ne dépend pas de la série choisie, mais de notre envie d’apprendre et de notre génie-créateur ».
Et l’exemple du jeune togolais, Bodjona Patient, promoteur de la start-up ‘Beaux bateaux’ qui développe des prototypes de bateaux issus de produits recyclés, de pompes et de moteurs alors qu’il n’a fait qu’une série littéraire, le démontre bien.