Les surplus de production de tomates au Togo constituent malheureusement des pertes énormes pour les producteurs. Ceux-ci sont obligés de jeter leur production, faute de moyen de conservation.
Cette situation pèse à la fois sur ces producteurs qui ont du mal à rembourser les crédits, mais également sur la ménagère qui voit le prix des tomates fraiches flamber du jour au lendemain pour cause de la raréfaction de ces tomates qui abondaient il y a peu.
Pour pallier ce problème, le ministère du Développement à la base a organisé, cette semaine à Vogan, à l’endroit de jeunes agriculteurs et groupements agricoles, une formation sur la conservation et la transformation de tomates.
Au total, cinquante-cinq (55) bénéficiaires venus des préfectures du Bas-mono, du Vô et des Lacs ont participé à cette formation rendue possible grâce à l’expertise technique de l’Ecole supérieure des techniques biologiques et alimentaires (ESTBA) de l’Université de Lomé.
Pour la ministre en charge du Développement à la Base, Victoire Tomegah-Dogbé, qui a touché du doigt cette situation déplorable lors de ses tournées auprès des bénéficiaires de microcrédits, cette formation constitue ‘une réponse concrète à cette préoccupation’.
Ces tomates transformées en purée peuvent être conservées pendant au moins 2 ans, à en croire le coordonnateur du Programme d’appui au développement à la base (PRADEB) Aristide Agbossoumonde. Elles permettront ainsi de remplacer les tomates fraîches en période de sous-production où celles-ci deviennent excessivement chères.
Transformer…mais comment écouler ?
D’ores et déjà, des dispositions sont en train d’être prises par le ministère pour l’écoulement de ces purées de tomates.
D’après les explications du coordonnateur du PRADEB, une partie de ces produits pourrait être consommée par les cantines scolaires mises en place par le ministère du Développement à la Base dans les écoles. L’écoulement de ces produits sera également facilité par la Centrale d’achat des jeunes entrepreneurs (CAJENT) qui est spécialisée dans la commercialisation des produits locaux.
En plus de cela, « nous avons eu l’accord d’un certain nombre de supermarchés et les dispositions pratiques sont en cours de finalisation pour que nous puissions placer dans leurs rayons les produits répondant à des critères et normes de qualité », a-t-il ajouté.
Notons que les bénéficiaires de cette formation continueront par être suivis par l’ESTBA afin de garantir la qualité des purées de tomates conservées.
