Le président ivoirien, Alassane Ouattara, participe à Lomé, à la célébration des 45 ans de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Et au cours de son discours de circonstance, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de l’UEMOA a partagé l’expérience de son pays, la Côte d’Ivoire, en matière de politique d’électrification.
Exportateur d’électricité vers bientôt 8 pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire est en avance en termes de couverture de son territoire. “En 2025, toute la Côte d’Ivoire sans exception sera électrifiée à 100 %”, a-t-il déclaré.
Et en marge des efforts faits pour produire et atteindre une capacité énergétique plus élevée, le pays se tourne davantage vers les énergies renouvelables. À ce titre, poursuit-il “(…) notre capacité énergétique a augmenté de plus de 50 % depuis 2011 et nous sommes à 2250 Mégawatts de production. L’objectif reste de 4 000 Mégawatts en 2030”, a-t-il déclaré, ajoutant que son pays s’était engagé à atteindre le mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables (solaire), d’ici 2030.
Rendre l’électricité accessible à tous, sans exception
Au cours de son discours, le président Ouattara n’a pas manqué de souligner les efforts engagés dans son pays afin de permettre à tous les citoyens, même ceux à faibles revenus, d’accéder à l’électricité.
“En Côte d’Ivoire, le problème se situe au niveau de la connexion qui coûte 150 000 F CFA et nous avons mis en place un système avec une contribution de 1000 CFA. Le bénéficiaire du programme dispose d’un abonnement et d’une connexion au réseau électrique. Il devra payer 1000 francs par mois, soit 12 000 francs par an sur une période de 10 ans “, a-t-il expliqué.
“À ce jour, le programme compte 400 000 bénéficiaires et l’objectif est de toucher plus d’un million de bénéficiaires au cours des trois prochaines années”, a-t-il poursuivi. Il a également ajouté que son gouvernement s’était engagé à électrifier tous les villages de plus de 500 000 habitants d’ici fin 2019.
Un soutien bien démarqué de la BOAD
Ce jeudi, au cours de la célébration qui s’est tenue à l’Hôtel 2 février, le président de la Banque Ouest-africaine de développement, Christian Adovelande a assuré du soutien de son institution aux projets et politiques d’électrification de la sous-région et surtout aux projets en lien avec la migration vers les énergies renouvelables.
“Les types de financement sont très variés. Le problème ne se situe pas au niveau des ressources financières. Nous avons beaucoup d’argent. Il s’agit maintenant de trouver des projets viables et bancables à accompagner”, a-t-il déclaré à la fin des travaux.
Il faut noter que plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité, un manque à gagner qui coûte entre 2 et 4 % du PIB au continent africain. Il se fait ressentir notamment dans les domaines comme l’éducation, la santé et la sécurité.