‘L’accusateur de Carlos Ghosn’ avoue avoir perçu plus de revenus indus

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“Le président et directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, qui avait sévèrement critiqué son prédécesseur, Carlos Ghosn, pour sa rémunération douteuse, se retrouve aujourd’hui dans le collimateur pour la même raison”, relève l’Asahi Shimbun ce jeudi 5 septembre.

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Une enquête interne a révélé que plusieurs dirigeants actuels ou passés du constructeur automobile ont bénéficié de manière abusive de droits à la plus-value des actions (stock appreciation rights), un système de primes versées en fonction de l’appréciation du cours de l’action Nissan en Bourse sur une période déterminée. La date à laquelle ils devaient exercer cette option a été repoussée pour correspondre à un jour où l’action valait plus cher, offrant donc une plus-value plus importante.

“Hiroto Saikawa a reconnu avoir perçu indûment 47 millions de yens [401 000 euros]” en 2013, une somme qu’il a promis de rembourser, ajoute la Nikkei Asian Review. Il a par ailleurs rejeté sur Carlos Ghosn et sur celui qui fut son bras droit, Greg Kelly, la responsabilité de la mise en œuvre de ce système de bonus, affirmant que, pour sa part, il était persuadé que les “procédures appropriées” avaient été respectées.

Les résultats de l’enquête devraient être présentés au conseil d’administration, lundi 9 septembre.

Même si rien ne prouve que le patron de Nissan a agi de manière frauduleuse, cette nouvelle affaire fragilise encore sa position à la tête du groupe. “En juillet, l’industriel a annoncé une chute de 99 % de son résultat opérationnel trimestriel par rapport à l’année précédente”, rappelle le journal.

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Hiroto Saikawa a lancé un plan de restructuration, qui prévoit la suppression de 12 500 emplois d’ici à mars 2023.

De son côté, Carlos Ghosn, accusé notamment d’avoir minoré ses revenus dans les rapports financiers de la société, est toujours à Tokyo, en liberté sous caution. Son procès devrait se tenir en mars prochain.

Avec Courrier international

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