Le lendemain des explosions catastrophiques dans le port, Beyrouth fait le bilan, apparemment encore provisoire, du drame : 108 morts et plus de 4000 blessés, selon la déclaration d’un conseiller du ministère libanais de la Santé. En outre, près de 300.000 personnes sont devenues sans-abri.
Le journal britannique The Guardian a diffusé ce 5 août une vidéo aérienne des dégâts dans le secteur. La scène est digne d’un film apocalyptique.
De nombreux immeubles restent éventrés, alors que leurs vitres ont volé en éclats sous le souffle des déflagrations. Ces dernières ont été d’une telle force qu’elles ont été entendues à Nicosie, capitale de Chypre, alors que la distance entre les deux villes est de 250 kilomètres. L’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) a indiqué que ses capteurs avaient enregistré l’explosion comme un séisme de 3,3 sur l’échelle de Richter.

« La situation est apocalyptique, Beyrouth n’a jamais connu ça de son Histoire », a déclaré le gouverneur de la capitale libanaise, Marwan Aboud.
Il a affirmé que les dommages avaient touché plus de la moitié de la capitale et les a estimés à plus de trois milliards de dollars.
D’après les autorités, quelque 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans le port de Beyrouth sont à l’origine des explosions. Une source au sein des services de sécurité a indiqué à l’AFP que le nitrate d’ammonium avait été saisi sur un bateau en panne il y a 6 ans et entreposé dans un hangar « sans aucun suivi ».
Dès mardi soir, le Conseil supérieur de défense a proclamé Beyrouth « ville sinistrée » et demandé de l’aide. De nombreux pays ont répondu présents.