Le 22 juin 2016, le gouvernement togolais a pris en conseil des ministres, le moratoire portant suspension de l’exploitation et de la commercialisation de faux tecks au Togo. Afin d’appuyer cette décision jugée salutaire face à la dégradation continue de la couverture forestière, l’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement au Togo, a animé un point de presse ce mardi 9 août 2016 à Lomé.
Les faux tecks, des arbres exploités pour leurs vertus thérapeutiques sont pour la plupart illégalement exportés vers les pays asiatiques. Ils constituent de ce fait, près de 85% des saisies réalisée par les administrations forestières. C’est face à ce constat et dans le souci de protection des ressources forestières que l’ANCE a élaboré en 2014, le guide juridique pour l’application de loi sur la flore au Togo
A travers cette conférence de presse, elle tient avant tout à féliciter le gouvernement pour les mesures prises en ce sens. Pour le Directeur exécutif de l’ANCE-Togo, Fabrice Kodjo Ebeh, « Depuis plusieurs années, les rapports au niveau mondial ont indexé le Togo comme étant une plaque tournante du trafic du bois et notamment du faux teck. »
Il demande par cette occasion, un strict respect de la recommandation émise par le gouvernement en juin dernier. Quant à la prorogation des délais demandée par les syndicats des travailleurs du bois, l’ANCE s’insurge et demande à la limite qu’un inventaire du stock existant soit réalisé et qu’un comité de suivi multisectoriel soit mis en place pour réaliser cet inventaire. Elle propose enfin qu’un système d’étiquetage soit mis en place à la suite de cet inventaire afin qu’aucun nouvel arbre coupé ne soit ajouté et que ce stock soit totalement épuisé.
Notons que la couverture forestière au Togo a diminué de 67% de 1990 à 2013 et que le taux de déforestation a pour sa part augmenté de 5,8% à 8,1% de 2006 à 2015