Scientifiques zinzins, guerres atomiques, cataclysmes, astéroïdes ou pandémies, peu importe les moyens, une question nous obsède depuis toujours : à quand la fin du monde ?
L’Apocalypse se fait jaser depuis 2500 ans avec les textes d’Ezéchiel ou de Saint Jean. Depuis, chaque siècle a connu son lot d’oiseaux de mauvais augure. Les “visionnaires” du monde moderne, sont plus flippés par une apocalypse technologique comme le bug de l’an 2000 ou la chute de la station Mir. Mais alors, la fin du monde est-elle science-fiction ?
La destruction de l’humanité inspire, et la science-fiction en fait son beurre : En littérature, de la Bible au roman surréaliste « The Road » de Cormac McCarthy ou encore au cinéma comme dans « Armageddon » du réalisateur Michael Bay.
Sauf que là, il ne s’agit plus de la science-fiction. Une horloge existe réellement à Chicago. En 1947, le biophysicien Eugène Rabinowitch et le physicien Hyman Godsmith rassemblent une équipe de scientifiques. Son nom : le Bulletin des scientifiques atomiques. Une Team qui compte des Prix Nobel et même Albert Einstein. Leur but ? Créer une publication spécialisée pour sensibiliser le public et les autorités sur les risques du nucléaire.
Les membres de ce collectif scientifique savent bien de quoi ils parlent. Certains parmi eux ont travaillé sur le projet Manhattan, le nom de code du projet qui a créé la bombe atomique.
Pour jouer les lanceurs d’alerte, il leur faut une métaphore qui claque. Ils missionnent l’artiste Martyl Langsdorf, pour imaginer un concept. Pour elle, le sentiment d’urgence devra prédominer et imagine une horloge réglée sur 23 h 53, et minuit symbolise la fin du monde. L’horloge de l’apocalypse est née. Chaque année ou presque, elle nous donne une nouvelle heure pour dire combien de temps reste-t-il à la planète, mais très sérieusement.
La fin du monde arrive, mettez vos pendules à l’heure, il ne reste plus que 100 secondes.