Le lundi 1er juin, les journalistes suivant Donald Trump ont assisté à une scène de séance photo avec une Bible. Le président américain s’est rendu à l’église épiscopale St. John à Washington, endommagée par un incendie lors de manifestations.
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Entouré par des dizaines de membres du personnel de sécurité, Donald Trump est sorti de la Maison Blanche, a traversé Lafayette Square et est passé devant des officiers de police militaire pour se rendre à l’église historique. Il a alors montré une Bible aux caméras et fait une déclaration aux journalistes, alors que les États-Unis s’embrasent depuis la mort de George Floyd.
« Notre pays est grand. C’est ce que je pense. C’est le plus grand pays du monde. Nous allons le rendre encore plus grand. Nous allons le rendre encore plus grand et cela ne prendra pas longtemps », a-t-il martelé. « Ce ne sera pas long. Vous voyez ce qui se passe ? Ça revient. Ça revient en force. Notre pays sera plus grand que jamais ».
Il est ensuite retourné à la Maison Blanche, sans répondre aux questions des journalistes. Cette séquence a provoqué la colère de l’évêque de Washington DC, furieuse de l’opération de communication de Trump devant son église.
« Son message va à l’encontre de ce que nous représentons », a dénoncé Mariann Edgar Budde sur CNN. « Je suis révoltée. Il n’est ni venu prier ni reconnaître l’agonie de notre nation et en particulier des personnes de couleur qui réclament la fin de 400 ans de racisme systémique ».
Le président américain Donald Trump avait promis plus tôt lundi de restaurer l’ordre dans une Amérique en proie à un déferlement de colère historique, menaçant de déployer l’armée pour faire cesser les violences.
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Les débordements étaient en début de soirée globalement plus contenus que la nuit précédente, même si plusieurs grands magasins de la célèbre 5e Avenue de New York ont été l’objet de pillages.
Donald Trump est confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat alors que des centaines de milliers d’Américains protestent contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise du Covid-19.