Il se faisait passer pour un millionnaire sur la célèbre application de rencontres, avant de soutirer de l’argent à ses victimes. L’histoire de Simon Leviev, retracée dans un documentaire, résonne comme une critique de notre société numérique.
Le principe était simple. Une application de rencontres et une multitude de célibataires, cherchant des relations plus ou moins sérieuses dans un rayon de quelques kilomètres. Sur Tinder, si la personne plaît, l’utilisateur glisse l’image vers la droite, sinon vers la gauche. Puis, si les deux célibataires s’apprécient, il y a « match ».
Ainsi, les deux utilisateurs peuvent échanger. Cecilie, jeune Norvégienne résidant à Londres, en est une utilisatrice forcenée. Sept ans d’expérience, plus de mille matchs. Elle cherchait une relation sérieuse sur l’application sans trouver chaussure à son pied.
Jusqu’au jour où elle est tombée sur le profil de Simon Leviev. Israélien, il se vend comme un grand businessman, héritier d’une multinationale du diamant, LLD Diamonds. Pour leur premier rencard, il lui en met plein la vue.
Très vite, ils évoquent une vie à deux. Cecilie est sur un nuage, elle lui accorde toute sa confiance. Une nuit, il lui envoie une photo de son garde du corps, le crâne ensanglanté. L’œuvre de ses « ennemis ». Par peur que ses poursuivants ne le retrouvent, il dit ne plus pouvoir utiliser ses cartes de crédit.
Logiquement, Cecilie lui envoie la sienne, contracte différents prêts pour qu’il puisse vivre « convenablement ». En tout, elle s’endette auprès de neuf créanciers, lui offrant 250 000 dollars. Mais Simon n’est ni en danger ni un grand héritier.
Il est l’instigateur d’une pyramide de Ponzi d’une envergure éléphantesque. Il mène grand train, détroussant une conquête pour charmer la suivante tout en voyageant et logeant dans les plus beaux hôtels. En tout, ce sont 10 millions de dollars qu’il a réussi à dérober à ses multiples victimes dans le monde entier.
Il est toutefois à rappeler que l’acteur dans le documentaire n’est pas le principal escroc. Puisque Joe Stassi à prêté sa silhouette à l’escroc Simon Leviev.