Laurent Gbagbo n’oubliera jamais ses années de clandestinité, avant l’instauration du multipartisme, avec son frère « jumeau » Sangaré Aboudramane, décédé en 2018. En visite au domicile de celui-ci, se remémorant de vieux souvenirs, il a fait une révélation très comique sur cette période.
« Avec Sangaré on a fait beaucoup de choses ensemble. Quand je suis arrivé d’exil, tous les soirs je venais ici chez lui et on causait de tout. C’était encore le parti unique hein. Il y en a qui parlent, mais ils ne savent pas d’où on vient ! On se retrouvait et on causait. Or on nous surveillait (le régime d’alors). Un matin, je me réveille, ma maison est encerclée. On m’envoie à la présidence. Et je trouve Sangaré là-bas. On était déjà venu le prendre. Je ne le savais pas”, a raconté l’ancien président ivoirien.
“Parfois je me réveillais et je trouvais des policiers dans mon jardin cachés dans les fleurs. Un jour, j’ai failli uriner sur la tête d’un policier. Je sors, je veux uriner et je vois un policier sortir des fleurs pour ne pas que je fasse ça sur lui”, a-t-il rappelé.
La mort de son ami lui a été pénible. “J’étais au téléphone avec Gnagne Adou qui suivait Sangaré. je lui ai demandé, ‘’Gnagne comment ça va ? Est-ce que vous avez trouvé les moyens pour l’envoyer en Tunisie ?’’ Il m’a dit : ‘’Président on cherche’’. Et c’est pendant qu’il me disait on cherche, que quelqu’un est venu lui dire que Sangaré est mort », a-t-il regretté.
Avec Ivoirweb