Dans les premiers échanges en Asie, le Brent est monté, sur la base d’informations sur des discussions entre producteurs, de même que le brut américain West Texas Intermediate (WTI). Toutefois, la tendance s’est soudainement inversée, témoignent les données.
Le baril de Brent de la Mer du Nord a perdu 12,31% à 16,98 dollars le baril. Il a ainsi atteint son niveau minimum depuis le 11 décembre 1999.
Le WTI pour livraison en juin, qui avait rebondi de quelque 20% à l’ouverture, était dans l’après-midi en baisse de 5% à 11 dollars le baril.
« Les marchés mondiaux sont influencés par une baisse temporaire mais significative de la demande due à la pandémie de coronavirus », a déclaré Stephen Innes, analyste chez AxiCorp. Il a averti que les prix pourraient encore baisser en raison du plein stockage.

La pandémie de coronavirus a entraîné une baisse de la demande pour tous les produits pétroliers, du kérosène à l’essence, tandis que les installations de stockage de pétrole dans le monde se remplissent rapidement.
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Le marché du pétrole est en outre impacté par les restrictions mises en place un peu partout dans le monde pour enrayer la propagation du Covid-19. Avec des transports fortement limités et de nombreuses usines à l’arrêt, la demande en énergie s’est effondrée. Les raffineries ont nettement ralenti leur cadence et n’achètent plus autant de brut.
Le prix du baril de WTI pour livraison en mai, dont la négociation a expiré mardi, était tombé lundi pour la première fois dans le négatif, les investisseurs en étant réduits à payer les acheteurs pour écouler leur brut au risque de se retrouver avec une accumulation de barils.