Le Burkina Faso, même si le pays entretient des relations tendues avec la France, semble avoir décidé d’emboiter le même pas que l’hexagone sur la question des jours fériés.
Il faut savoir que dernièrement, la France a eu en tête de supprimer des jours fériés de son calendrier ; le Burkina Faso va suivre le même pas.
Le gouvernement du Capitaine Ibrahim Traoré annonce en effet une réduction des jours fériés de 15 à 11. Ce qui devrait permettre d’économiser 16,88 milliards de francs CFA par an selon une étude du ministère de l’Économie.

Cette mesure suit l’exemple français de suppression des jours fériés. La France envisage de supprimer le lundi de Pâques et le 8 mai à partir de 2026 selon les récentes annonces gouvernementales. Le Burkina Faso adopte une approche similaire pour optimiser son économie nationale.
Pour rappel, l’impact financier des jours fériés est considérable au Burkina Faso. Les jours fériés pourraient engendrer un manque à gagner potentiel de plus de 67,5 milliards FCFA révèle le conseil des ministres du 11 septembre selon Pravda Burkina Faso. Chaque journée chômée coûte exactement 4,22 milliards FCFA à l’État burkinabè.
Cette réforme s’appuie sur des données précises du ministère de l’Économie et des Finances. Le temps de travail effectif ne représente que 58,63 % des 365 jours de l’année selon les calculs. Entre week-ends, jours fériés et coïncidences dominicales, la productivité administrative s’en trouve affectée.
Le projet de loi a été soumis à l’Assemblée législative de Transition lors du conseil des ministres. Il propose une restructuration complète du calendrier officiel burkinabè. Parmi les jours maintenus figurent le 1er janvier, le 8 mars, le 1er et 15 mai, ainsi que les 11 et 25 décembre.
Les fêtes religieuses conservent également leur statut officiel. L’Ascension, l’Assomption, le Ramadan, la Tabaski et le Mouloud restent chômés et payés.
Parallèlement, plusieurs événements historiques changent de statut. Les dates du 3 janvier, 4 et 5 août, 15 et 31 octobre ainsi que le 1er novembre deviennent des journées de commémoration. Ces dates seront travaillées normalement mais marquées par un temps de recueillement officiel.
Cette transformation vise plusieurs objectifs économiques et administratifs. D’abord, elle permet de récupérer 16,88 milliards FCFA annuels pour le budget national. Ensuite, elle améliore la productivité des services publics. Enfin, elle concilie respect des traditions et efficience administrative.
Le projet introduit des innovations administratives importantes. Il supprime la règle qui rendait chômé le lendemain d’une fête tombant un dimanche. Cette mesure évite les journées supplémentaires de congés non planifiées, améliorant la prévisibilité budgétaire.
La journée du 15 mai dédiée aux coutumes et traditions gagne une reconnaissance particulière. Cette innovation affirme la laïcité de l’État tout en valorisant le patrimoine culturel burkinabè. Elle illustre l’équilibre recherché entre modernité administrative et respect des valeurs nationales.