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Le cannabis n’est pas une drogue dangereuse, estime l’ONU

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Une nouvelle avancée pour les partisans de la dépénalisation du cannabis. La Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND), l’organe de l’ONU chargé de déterminer quelles substances sont considérées comme des drogues au vu du droit international, a approuvé mercredi la reclassification du cannabis, reconnaissant son utilité médicale.

Il était classé jusqu’à présent dans l’annexe IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, soit la catégorie la plus restrictive. Celle-ci regroupe en effet les substances favorisant les abus et n’ayant pas ou peu d’intérêt du point de vue médical.

Le CND suit ainsi les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui avait demandé en 2019 le retrait du cannabis et des produits dérivés de la plante (résine, huile, pollen…) de l’annexe IV, estimant, études scientifiques à l’appui, qu’il présente un potentiel thérapeutique.

Cette décision pourrait avoir un impact important, car le cannabis pourra désormais être utilisé, avec l’aval de l’ONU, dans la fabrication de médicaments au même titre que l’opium ou la morphine.

Le cannabis reste toutefois considéré comme un stupéfiant par l’ONU. Et la même commission a refusé de retirer le CBD, substance non-psychoactive de la plante, de la liste de produits stupéfiants. Ce, alors que la Cour européenne de justice avait pris une décision opposée la semaine dernière, estimant que la France ne pouvait interdire le CBD, déjà en vente libre dans de nombreux magasins.

La décision de la CND, peu enclinte à modifier ses textes habituellement, prouve toutefois que les vertus thérapeutiques du cannabis commencent à être à nouveau reconnues.

Pour rappel, des textes de l’Egypte antique datant de 1550 avant J-C décrivaient déjà le cannabis comme une plante médicinale. Et dans la Grèce antique comme dans la Chine ancienne, le cannabis était déjà utilisé, notamment pour soigner les inflammations ou comme anesthésiant. Au 1er siècle de notre ère, le botaniste grec Dioscorides observait ainsi que « le jus de la plante verte est bon contre le mal d’oreille ».

Les graines de cannabis, dotées de forte valeur nutritive, sont également consommées depuis des millénaires.

Avec Cnews.