Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé ce mardi 18 novembre 2025, les États du Sahel à mettre de côté leurs différends pour faire face à l’explosion des attaques des groupes jihadistes dans cette région en proie à une crise humanitaire.
Ces violences ont fait quelque 76.900 morts.
Les factions affiliées à Al-Qaïda (notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, ou JNIM, son acronyme en arabe) et au groupe Etat islamique (EI) frappent aujourd’hui dans presque tout le Mali et le Burkina Faso, de l’ouest du Niger et Nigeria jusqu’à la frontière du Sénégal.

Face au Conseil de sécurité, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cedeao, a rappelé que « la confiance est nécessaire pour que les pays collaborent dans le partage d’informations et de renseignements, les patrouilles frontalières et les opérations conjointes ».
« Malheureusement, la situation dans notre région est caractérisée par la méfiance », a-t-il regretté, appelant « les membres de ce Conseil et la communauté internationale à nous aider à construire la confiance ».
La région a un besoin urgent d’aide financière internationale, à hauteur de 4,9 milliards de dollars pour six appels humanitaires en 2025, selon Antonio Guterres. « Jusqu’à présent, moins d’un quart de cette somme a été collectée », a averti le secrétaire général de l’ONU, regrettant que le plan pour le Mali ne soit ainsi financé qu’à hauteur de 16%.
Le président en exercice de la Cedeao, le Sierraléonais Julius Maada Bio, a appelé à un « pacte pour la paix et la résilience au Sahel » entre son organisation, l’ONU et l’Union africaine.