Le coronavirus, va-t-il changer nos habitudes ? Dans le monde d’après la pandémie, va-t-on arrêter de se faire la bise pour se dire bonjour ou au revoir ? Pas sûr !
Depuis l’apparition du coronavirus et l’instauration des gestes barrières, de nombreux Belges renoncent désormais à se faire la bise. C’était pourtant un geste bien ancré dans les habitudes, surtout en Wallonie.
Au printemps 2019, une enquête montrait que dans le sud du pays, 90 % de la population faisait la bise à un ami, pour seulement 55 % des Flamands. 28 % des Flamands préféraient la poignée de main alors que 25 % se saluaient simplement, oralement. Au travail, aussi, il y a des différences puisque 63 % des Wallons embrassaient leurs collègues pour 44 % des travailleurs bruxellois et seulement 13 % de Flamands. Lassées de faire la bise à tout le monde en arrivant au bureau, certaines personnes aimeraient bien voir cette tradition disparaître. Pourtant, rien n’est moins sûr !
En juin dernier, lorsque les mesures commençaient à être assouplies après la première vague, l’enquête hebdomadaire de l’Université d’Anvers montrait que de plus en plus de personnes recommençaient déjà de se faire la bise ou de se serrer la main en dehors de leur propre foyer.
« Une fois que les gens pourront s’embrasser sans que rien ne leur arrive, ils recommenceront à s’embrasser ».
Dès le mois d’avril, Rodolfo Llinas, l’un des neurophysiologistes les plus réputés du monde, estimait que les dures expériences générées par le nouveau coronavirus finiront par être oubliées. « La relation à l’autre est extrêmement importante. Une fois que les gens pourront s’embrasser sans que rien ne leur arrive, ils recommenceront à s’embrasser. Sinon, comment survivrions-nous »? , avait-il déclaré.
Nos confrères luxembourgeois de L’Essentiel ont lancé un sondage ce jeudi matin en demandant à leurs lecteurs si la bise leur manquait. À l’heure d’écrire ses lignes, parmi les 947 internautes ayant répondu au sondage, 35 % ont répondu « ça me manque quand je vois mes ami(e) s, mais au travail, pas du tout ! ». 34 % ont déclaré « Oui, vivement que ça se termine qu’on puisse se refaire des bisous ». Pour 23 % des répondants, la bise ne manque pas une seconde. Enfin, près de 8 % ont répondu qu’ils ne pratiquaient pas la bise avant et que donc cela ne leur manque pas.
Pourtant, les gestes barrières, le lavage des mains et l’arrêt de la bise et du serrage de mains ont aussi un aspect positif. En France, il semblerait qu’il y ait eu cette année deux fois moins de cas de gastro-entérite que durant toutes les autres années depuis 30 ans !
Avec Metrotimes.be