N’en déplaise à l’Académie française qui préconisait l’usage du féminin pour dénommer cette « maladie infectieuse et contagieuse causée par un coronavirus », le Petit Robert dans son édition 2022 a choisi son camp et son concurrent, le Larousse, qui a annoncé il y a quelques jours son millésime 2022, est bien d’accord.
Pour le Petit Robert, Covid est « masculin ou féminin », donc plus fréquemment masculin, alors que pour le Larousse, il est « féminin ou masculin » : plus correct en féminin, mais masculin chez de nombreux locuteurs. Le dictionnaire explique que « c’est l’usage qui fait loi ». « Si le féminin est adopté au Canada francophone, le masculin est pour l’instant majoritaire en France, où l’avis de l’Académie française a été rendu tardivement, alors que le masculin était déjà bien implanté ».
L’Académie française elle penchait plutôt pour « la covid 19 », sans trait d’union et avec une minuscule “puisque le noyau est un équivalent du nom français féminin ‘maladie’ “, indiquait-elle alors que l’usage du masculin était déjà largement répandu. Un usage qu’elle expliquait par le fait que l’ “on avait surtout parlé du ‘corona virus'”.
Après le genre, le caractère!
Outre le genre, un autre point fait débat : grand ou petit « c » pour covid ? Pour le Robert, les deux écritures : le terme générique de « covid » avec une minuscule et celui spécifique de « Covid-19 » avec une majuscule. Pour sa part, le Larousse préconise systématiquement la majuscule, donnant comme graphies possibles « COVID-19 ou Covid-19 »