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Le Faca, la lueur burkinabè des drépanocytaires

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Le Faca, un médicament issu de la collaboration entre la médecine traditionnelle et moderne, capable de soulager les crises de la drépanocytose et d’améliorer la qualité de vie du drépanocytaire. Il est le dernier-né des recherches effectuées par des scientifiques burkinabè de l’Institut de Recherche en Science de la Santé (IRSS).

La drépanocytose est, de loin, la maladie génétique la plus répandue dans le monde. Elle touche environ 50 millions de personnes dans le monde et plus particulièrement les populations africaines. Elle affecte les globules rouges, qui, déformés en faucille, peuvent boucher les vaisseaux sanguins, provoquant des crises très douloureuses. En l’absence de prise en charge, un enfant sur deux en meurt avant l’âge de 5 ans. Dans ce contexte, le médicament burkinabè est une lueur d’espoir pour ces populations.

 L’histoire du Faca

Selon Dr Sylvin Ouédraogo, Directeur de l’IRSS, le Faca est né de la rencontre d’un étudiant en médecine, alors qu’il était en stage rural, avec un guérisseur traditionnel burkinabè qui prenait en charge des enfants malades dont les symptômes s’apparentaient à ceux de la drépanocytose, au début des années 1990. Ce dernier lui aurait fait découvrir deux plantes, le pommier de Sodome (Calotropis procera) et le fagara jaune (Fagara zanthoxyloides), capables d’atténuer ces symptômes. De retour à la faculté, c’est à l’IRSS que la recette sera évaluée par une équipe dirigée par le Professeur de pharmacologie, Pierre Guissou.

Il s’ensuivit une série d’évaluation qui a démontré les propriétés antifalciformantes, anti-inflammatoires, analgésiques, antipyrétiques et myorelaxantes de la recette.

A la suite d’autres démarches scientifiques, l’IRSS a obtenu en 2010, l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) du FACA depuis 2010. Le produit est inscrit sur la liste des médicaments essentiels depuis 2011. Il est produit par la société d’Etat, U-Pharma et coûte cinq fois moins cher que le traitement de référence international.

 Les actions thérapeutiques du Faca

Selon le Professeur Pierre Guissou, le Faca empêche que les globules rouges soient déformés en faucilles, forme à la base des divers symptômes de cette pathologie.

Abondant dans le sens des effets pharmacologiques de ce médicament, il a précisé qu’il empêche les processus inflammatoires ainsi que les manifestations telles que les gonflements des pieds et mains, la douleur, la fièvre.

 Récusé par des scientifiques européens, mais le FACA et l’IRSS font leur chemin

Malgré la mise en cause de la procédure scientifique d’évaluation du Faca par des experts occidentaux, le médicament, malgré la faiblesse du circuit de distribution et de l’incapacité de produire à grande échelle, fait des émules.

Un succès commercial qui donne des ailes à l’Institut de recherche en science de la santé (IRSS) pour poursuivre des recherches sur d’autres maladies prioritaires en Afrique telles que l’hypertension artérielle, le diabète ou le paludisme pour trouver également des recettes miracle.