La justice chinoise entend bien sévir contre les monopoles et la concurrence déloyale sur le front du numérique. Cette inflexion fait suite à un changement de ton des autorités centrales face à leurs géants du numérique, taxés pour certains d’entre eux de vouloir prendre trop d’indépendance vis-à-vis de la ligne de Pékin.
En conséquence, la Cour suprême de Chine, la plus haute juridiction chinoise, a engagé un travail de fond pour réglementer la collecte et l’utilisation des données et vérifier si ces géants se livrent ou non à des pratiques monopolistiques.
Cette enquête intervient alors que l’organisme de surveillance antitrust de la Chine poursuit son enquête sur le géant technologique Alibaba Group concernant de prétendues pratiques anticoncurrentielles.
Le régulateur chinois affirme qu’Alibaba a été impliqué dans un comportement monopolistique comme « l’exclusivité forcée », en exigeant des commerçants en ligne qu’ils ne choisissent qu’une seule plateforme comme canal de distribution exclusif.
Dans une déclaration, Alibaba affirme qu’elle « coopérera activement avec les régulateurs dans le cadre de l’enquête », ajoutant que « les opérations commerciales de la société resteront normales ».
Alors que l’enquête se poursuit, le gouvernement chinois envisagerait de nationaliser le groupe Alibaba et la branche de services financiers de la société, Ant Group.
« Sur la base des informations reçues ces derniers jours par l’Administration d’Etat pour la régulation du marché, l’administration va enquêter sur Alibaba… pour des activités monopolistiques présumées », indique le gouvernement chinois.
Ant Group, le propriétaire d’Alipay, a également été convoqué par la banque centrale chinoise pour rencontrer les régulateurs financiers afin de discuter de la conformité réglementaire de la société, fait savoir le South China Morning Post.
Avec ZD net