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Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson épinglé dans une affaire de talc pour bébé cancérigène

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Johnson & Johnson, spécialiste des produits d’hygiène, a été touché de plein fouet à Wall Street vendredi dernier par la publication d’informations de presse, vivement démenties par l’entreprise, l’accusant d’avoir délibérément caché pendant plusieurs décennies que son talc contenait parfois de l’amiante.

Johnson & Johnson, talc, bébé, cancérigèneÀ la Bourse de New York, le titre plongeait de 10,04% vers 15h05, sa chute la plus importante sur une seule journée depuis 2002.

Au plus fort de sa dégringolade, l’action a perdu jusqu’à 11,93%, ce qui correspond à une perte de plus de 47 milliards de dollars de capitalisation boursière.

L’action a commencé à s’écrouler après la parution d’une longue enquête de l’agence de presse Reuters affirmant que le groupe a commercialisé des produits à base de talc qui, au moins entre 1971 et le début des années 2000, contenaient parfois de l’amiante.

Les dirigeants de l’entreprise, des chercheurs, des médecins et des avocats, étaient au courant, mais ont délibérément choisi de ne pas divulguer cette information et de ne pas en référer aux autorités, ajoute l’agence en citant des documents internes.

Johnson & Johnson a réagi en qualifiant l’article de Reuters de «partial, faux et provocateur».

«La poudre pour bébé de Johnson & Johnson est sans danger et ne contient pas d’amiante», assène le groupe dans un communiqué en mettant notamment en avant «les milliers de tests menés par J&J, les régulateurs, des laboratoires indépendants et des instituts académiques» ayant démontré l’absence d’amiante dans ses produits.

L’entreprise souligne également avoir «coopéré complètement et ouvertement avec l’agence de santé américaine et d’autres organismes réglementaires à travers le monde, en leur fournissant toutes les informations requises pendant des décennies».

Johnson & Johnson affirme enfin avoir «toujours utilisé les méthodes disponibles les plus avancées» pour tester la présence ou non d’amiante.

L’affaire du talc n’est pas nouvelle pour l’entreprise, qui fait face depuis plusieurs années à une vague de plusieurs milliers de procès accusant le talc commercialisé par le groupe d’être à l’origine de cancers.

En juillet, Johnson & Johnson a ainsi été condamné à verser 4,7 milliards de dollars de dommages et intérêts à un groupe de 22 femmes affirmant avoir développé un cancer de l’ovaire suite à l’utilisation du talc dans la toilette intime. Le groupe a fait appel de cette décision.

Principalement vendu aux États-Unis par Johnson & Johnson comme de la «poudre pour bébé» dans un flacon en plastique blanc, il est aussi utilisé par les adultes pour contenir la transpiration et prévenir les irritations.

Avec AFP