« Les femmes sont souvent victimes de la part des belles-familles qui les dépossèdent de leur héritage après le décès de leur conjoint. Mais avec le nouveau Code des personnes et de la famille (NCPF), les belles-familles ne peuvent plus encore chasser les femmes des maisons familiales qu’elles ont eues à construire avec leur mari défunt.» Cette situation que décrit le Chargé de programme au GF2D, Pascal Ahiavedome n’est pas encore totalement ancrée dans la pratique.
Cela est due à une véritable ignorance du NCPF par la population. Pour y mettre un terme, le Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement (GF2D) a lancé, ce mardi 20 décembre, en partenariat avec le PNUD son projet « connaissons nos droits dans le Code des personnes et de la famille. »
À travers ce projet, le GF2D compte vulgariser les nouvelles modifications du NCPF pour faire cesser les pratiques avilissantes perpétrées aux femmes.
Des acteurs de la société civile suivent, dans cette perspective, une formation de deux (2) jours afin d’accompagner le GF2D dans sa tâche de sensibilisation.
L’organisation a produit quatre (4) documents qui résument l’essentiel à savoir sur les droits de la famille. Ils portent sur le mariage, le divorce, la filiation et l’autorité parentale ainsi que sur les droits successoraux.
Le NCPF regorge d’innovations. Le rôle de chef de famille, par exemple est désormais partagé entre l’homme et la femme. Les femmes doivent maintenant contribuer aux charges de la famille tout comme les hommes. Lorsque l’un des époux n’y contribue pas, le second peut en porter plainte.
« Il est donc très important que les gens soient au courant pour que les femmes puissent bénéficier de leurs droits » et faire leurs devoirs, a estimé Pascal Ahiavedome.
Pour toucher toute la population de Lomé, des séances d’informations dans les lieux publics et des émissions radiophoniques seront régulièrement organisées par la GF2D.