Les relations entre Bamako et Paris n’ont cessé de se dégrader depuis l’annonce cet été par Emmanuel Macron d’une « transformation profonde » de la présence militaire française au Mali, avec l’objectif de maintenir à terme entre 2.500 et 3.000 soldats au Sahel, sur les 5.100 mobilisés actuellement dans le cadre de l’opération Barkhane.
Le Premier ministre malien Choguel Maïga a reproché à la France d’abandonner le Mali dans la lutte contre les groupes islamistes, une accusation rejetée par Emmanuel Macron, lequel a mis en doute la semaine dernière la légitimité des autorités maliennes supervisant la période de transition après deux coups d’État en à peine un an.
En réponse aux commentaires du Président français, le ministère malien des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué l’ambassadeur de France, Joël Meyer, pour lui signifier son indignation et sa désapprobation.

Dans un communiqué, le ministère a rapporté que le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a « vivement protesté contre les remarques regrettables (d’Emmanuel Macron), lesquelles sont de nature à nuire au développement de relations amicales ».
Au cours de son entretien avec l’ambassadeur français, Abdoulaye Diop a aussi appelé à une approche constructive des deux parties, avec pour priorité la lutte contre les groupes insurgés dans la région.