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Le Pakistan demande à YouTube de bloquer ce genre de contenus

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Ce jeudi 27 août, le Pakistan a demandé à YouTube de bloquer des contenus jugés « répréhensibles » pour qu’ils ne soient pas visibles dans le pays. Une requête, bien sûr, critiquée par des militants des droits de l’homme.

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C’est l’autorité de régulation du Pakistan (PTA) qui l’a annoncé. Les contenus vulgaires, indécents, immoraux, les images de nudités et les discours de haine doivent être bloqués pour qu’ils ne soient plus visionnés au Pakistan. Regarder de telles images a des effets extrêmement négatifs et peut favoriser des discordes répugnantes, ajoute l’autorité de régulation dans un communiqué.

YouTube n’avait pas réagi vendredi, et un porte-parole du régulateur a, pour sa part, refusé d’indiquer quelles seraient les prochaines étapes du processus si la société américaine ne se conformait pas à ses demandes.

Nous nous souvenons qu’en juillet, le régulateur a adressé un dernier avertissement à l’application chinoise TikTok, lui ordonnant de filtrer l’intégralité des contenus jugés obscènes. Il a également bloqué l’application Bigo Live.

YouTube pour sa part a déjà été bloquée plusieurs années au Pakistan, de 2012 à 2016, à la suite de la mise en ligne d’une vidéo produite aux États-Unis, L’innocence des musulmans, dressant un portrait peu flatteur du prophète Mahomet. 

Pour l’avocate spécialiste du numérique, Nighat Dad, le PTA ne fait aucun effort pour préciser sa demande et définir ce qu’il entend par vulgaire ou immoral. Les médias sociaux comme YouTube sont engagés dans la défense des droits de l’homme… et ils doivent défendre des principes comme le droit à la vie privée, la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information, a-t-elle ajouté.

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Le pays, majoritairement musulman, vit déjà dans la peur d’une censure rampante et du musellement de la presse et des militants, en raison de restrictions à la liberté de parole existantes ou en discussion, habituellement au nom de l’Islam ou de la sécurité nationale.