Les avions de Ryanair resteront cloués au sol si la compagnie est obligée de laisser le siège du milieu vide pour se conformer aux règles « idiotes » de distanciation sociale, a clamé son PDG Michael O’Leary.
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Le mercredi 22 avril, M. O’Leary a affirmé que si les gouvernements insistaient sur les mesures de distanciation sociale, le modèle économique de Ryanair serait mis « en lambeaux » et que le transporteur ne volerait donc pas.
Il a annoncé que Ryanair avait déjà informé le gouvernement irlandais de cette décision. « Soit le gouvernement paie pour le siège du milieu, soit nous ne volerons pas ».
Le modèle d’affaires du transporteur basé à Dublin repose sur des vols aussi fréquents que possible, en appliquant un « facteur de charge » extrêmement élevé, le terme utilisé dans l’industrie aéronautique pour désigner le nombre d’avions pleins.
« Nous ne pouvons pas gagner de l’argent avec des facteurs de charge de 66% », a affirmé le chef de Ryanair.
« Même si vous faites cela, le siège du milieu n’apporte aucune distanciation sociale, c’est donc une sorte d’idée idiote qui ne donne rien de toute façon », a-t-il ajouté dans une interview accordée au Financial Times.
Une semaine, plus tôt, il avait dit à Reuters que Ryanair était prêt à vendre des billets même à 0,99 euros pour occuper ses équipages.
« Que ce soit 9,99 euros, 4,99, 1,99 ou 99 centimes par siège, nous ne nous en soucions presque pas : notre principal objectif à court terme n’est pas de gagner de l’argent, mais de faire voler nos pilotes et notre personnel naviguant et de remettre les avions dans les airs ».