Les mécanismes de financement des jeunes entreprises mis sur pied par le ministère du Développement à la base s’intègrent dans tous les hameaux du pays. Du sud au nord, et même dans les localités aussi inconnues qu’isolées, le Projet d’appui au développement à la base (PRADEB) et le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), aident les jeunes entrepreneurs à mûrir leurs projets, à les concrétiser et à réaliser leurs rêves de prise en charge par l’auto-emploi.
En témoigne, la visite dans des localités comme Kpendjal, Mandouri, Kara ou encore Gando où les appuis du PRADEB et du FAIEJ ont permis aux jeunes entrepreneurs d’améliorer leur élevage, leur atelier de couture et bien d’autres projets, de les rentabiliser, d’en faire une source pérenne de revenus pour nourrir leurs familles et même de créer des emplois.
Titulaire d’un CAP en menuiserie, Adjam Oussountou rencontré dans le quartier Lama à Kara, grâce au PRADEB, a pu ouvrir un atelier de menuiserie et l’équiper avec les machines scieuses et ponceuses de bois. Une aide qui lui a en outre permis de créer 2 emplois permanents et avoir des apprentis.
D’autres jeunes entrepreneurs, encore plus perspicaces et déterminés font surface, même si géographiquement, ils sont isolés de toute route principale. C‘est le cas de Natchaba Moussa, diplômé de l’INFA de Tové, rencontré à Gando (25 km du Carrefour Gando dans la Préfecture de Mango), qui a bénéficié d’un appui de 891.000 Francs CFA de la part du FAIEJ pour développer son élevage de bovins et d’ovins. L’efficience de son approche entrepreneuriale et sa solvabilité dans le remboursement de ses crédits lui ont même valu d’être élevé au rang de chevalier de l’ordre du mérite national le 26 avril dernier.
Mais, la détermination de ces jeunes entrepreneurs, rencontrés dans la région des savanes et de la Kara est encore plus palpable. Loin de dormir sur leurs lauriers, agrandir leur entreprise et même devenir un maillon important dans l’économie nationale est leur ambition.
Ambition que partage avec nous, Mlle Yaka Youlitotibe, juriste de formation, qui prépare sa licence en Droit des affaires à l’Université de Kara. Depuis 2016, elle tient un pressing qu’elle a réussi à moderniser et à développer avec l’appui du FAIEJ. Son rêve est que ‘’d’ici quelques années, que mon entreprise soit une grande entreprise et de grande renommée à Kara’’ tout en ne manquant pas d’exprimer sa gratitude à l’endroit des initiateurs de ces produits financiers.
Pour Adjam Ousssountou, l’ambition est claire, c’est agrandir son atelier et acquérir de nouvelles machines dont une raboteuse pour proposer une plus large gamme de services et exporter son savoir-faire.
L’occasion de cette visite a été saisie par les responsables du ministère du Développement à la base pour constater l’évolution des activités, encourager ces jeunes entrepreneurs dans leurs initiatives et recueillir leurs doléances et problèmes afin de leur apporter une aide plus efficiente pour l’épanouissement de leurs projets afin de faire d’eux, les acteurs de leur propre devenir.