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Le projet de Google qui inquiète sérieusement les éditeurs

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Les éditeurs sont inquiets !

Le nouveau système de ciblage publicitaire que Google veut tester dans son navigateur Chrome à partir du deuxième trimestre, fondé sur des groupes d’audience, vise à remplacer les cookies tiers, qui permettent de cibler individuellement les internautes, mais qui hérissent les défenseurs de la confidentialité des données. Estimant qu’”un changement aussi important dans le fonctionnement de l’économie numérique ne doit pas être décidé par un géant technologique privé”, les éditeurs demandent aux législateurs européens d’utiliser ses nouveaux projets de régulation du numérique pour “limiter le pouvoir discrétionnaire des plateformes, sauvegarder la concurrence loyale et la durabilité de la presse en Europe”.

Le nouveau modèle “affectera le marché de la publicité et perturbera le modèle commercial de la presse numérique”, dénoncent l’EMMA (Association européenne des médias magazine) et l’ENPA (Association européenne des éditeurs de journaux) dans un communiqué commun. Il permettrait “en fin de compte” à Google “d’étendre davantage son propre monopole sur les données”, ajoutent ces associations, puisqu’il ne sera “plus possible pour des tiers de comprendre et de traiter les enregistrements de données de manière significative”. Comme le rapporte 7sur7, en fonction de la navigation des utilisateurs, les annonceurs viseront désormais des segments d’audience comprenant des centaines ou milliers de personnes défini par le groupe californien qui ne créera toutefois pas “d’identificateurs alternatifs” aux cookies “pour pister les individus quand ils surfent”, a-t-il expliqué.

Pour l’EMMA et l’ENPA, “un tel changement affectera de manière disproportionnée les petits acteurs”, qui ne pourront pas “adapter leur modèle commercial. Tous les modèles commerciaux à long terme basés sur les données dépendraient complètement et absolument de Google, qui peut unilatéralement et sans conséquence décider et modifier toute règle”. D’après le cabinet eMarketer, l’entreprise devrait gagner 116,7 milliards de recettes publicitaires nettes en 2021 (+18,4% sur un an), soit près de 30% de ce marché.