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Le veuvage ne doit pas avilir les femmes

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Photo de famille des participants
Photo de famille des participants

L’ONG Alafia a organisé, ce jeudi 03 novembre en collaboration avec l’Ambassade des Etats-Unis au Togo et le Global Alumni Association of Togo (GAAT), un colloque à Aného pour éradiquer les pratiques néfastes de veuvage dans la préfecture des Lacs.

Les rites de veuvage font parfois subir aux femmes des abus physiques. Lors de certaines cérémonies rituelles par exemple, les femmes s’agenouillent sur des noix de palme ou sont enfermées dans des pièces remplies de fumée pour prouver qu’elles n’ont rien avoir avec la mort de leurs maris. Certaines veuves sont obligées de se remarier avec un membre de la famille du mari défunt (le lévirat) et d’autres veuves pour rompre avec le défunt doivent avoir des relations sexuelles avec des inconnus en dehors de leur communauté. Ces pratiques constituent non seulement des pratiques avilissantes à l’égard de la femme, mais les exposent en plus au risque d’infection au VIH/SIDA.

De plus en plus, on constate que « le respect des rites coutumiers sensé être symbolique s’est transformé en des formes de violences sur fond de veuvage sur la veuve », a estimé la Directrice de l’ONG Alafia, Berthe Adjoavi Tatey.

L’Etat a pris des textes pour éradiquer ces pratiques coutumières, mais elles persistent dans la réalité et constituent un frein à l’épanouissement de la femme.

Dana Banks
Dana Banks

L’ONG Alafia a donc décidé de guérir le mal à la racine. Par ce colloque, elle compte conscientiser les leaders traditionnels et la population d’Aného sur ces violences faites aux femmes. L’objectif du colloque est également de déterminer les pratiques négatives dans les us et coutumes actuels de veuvage et d’amener les leaders traditionnels à prendre des décisions pour remplacer ces anciennes pratiques.

De nos jours, les traditions sont menacées à cause de la mondialisation. Il est donc très important de les préserver pour ne pas perdre notre identité culturelle. « Toutefois, il arrive des fois où nous devons nous en séparer. Surtout lorsqu’elles ajoutent plus de peines et de souffrances à celles que ces femmes endurent déjà (…) Nous espérons donc que cet atelier conduira à l’adoption et à la mise en place de nouvelles lois et pratiques coutumières qui vont bannir ces pratiques de veuvage dégradantes », a affirmé Dana Banks, 1ère Conseillère de l’Ambassadeur des Etats-Unis.