Dans la dynamique démocratique doublée de l’impératif de la mise en place d’un état de droit, il est devenu évident dans la plupart des Etats de remarquer l’importance qui est conférée aux élections.
Gage d’un climat apaisé et moins contestataire, les élections constituent un passage forcé depuis la disparition des régimes féodaux et de la royauté. Par ce tunnel, le peuple exerce son droit de participation à la gestion de la RES PUBLICA, entendez par là : LA REPUBLIQUE. Abraham Lincoln ne disait-il pas que la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple? Les élections s’inspirent sans aucun doute de l’exigence démocratique qui semble être devenue la chasse gardée de toutes les institutions internationales. Il est donc reconnu à tout individu le droit de voter à partir du moment où il remplit les conditions objectives d’un votant. A cet effet, l’article 51 du code électoral togolais dispose : « Le corps électoral se compose de tous les togolais des deux sexes, âgés de dix-huit (18) ans accomplis, jouissant de leurs droits civils et politiques, inscrits sur les listes électorales et n’étant dans aucun cas d’incapacité prévu par la loi ».
L’article 21 de la déclaration universelle des droits de l’homme, en son paragraphe 3 stipule : «La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté de vote ».
Il en ressort donc que tout citoyen désireux de s’impliquer dans la gestion de l’Etat, doit impérieusement exprimer librement son choix par la voie des urnes. Le vote se veut donc un processus primordial qui confère une légitimité aux pouvoirs publics, qui de ce fait sont appelés à la satisfaction de l’intérêt national. Il n’est pas facultatif, il constitue un devoir mais aussi un droit pour tout citoyen. Le vote est la manière par excellence d’approuver ou de censurer la gestion du patrimoine commun, qu’est la patrie.
Le Togo est présentement dans une telle logique avec l’organisation prochaine de l’élection présidentielle, qui pour révéler les véritables aspirations des populations doit être marquée par la forte mobilisation de celles-ci. Le ton a déjà été donné par le Président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) M. Tafa Tabiou, qui a lancé la première phase relative au recensement et à la révision des listes électorales. Pour ce faire, la CENI a procédé à un découpage opérationnel du territoire national en 3 zones avec les dates de mise en œuvre ci-après :
Zone 1: La zone 1 est composée des CELI de Lomé 1 & Lomé 4, Lomé 2, Lomé 3, Lomé 5, Aflao Gagli-Aflao Sagbado, Agoé Nyivé-Togblé, Baguida, Vakpossito-Légbassito-Sanguera, Yoto, Vo, Lacs, Bas-Mono, Zio, Ave, Agou, Kloto. La révision des listes électorales en zone 1 a débuté le 20 et prendra fin le 26 janvier 2015
Zone 2: La zone 2 est composée des CELI de Kpelé, Danyi, Wawa, Akébou, Amou, Haho, Moyen-Mono, Ogou, Anié, Est-Mono, Blitta, Sotouboua, Tchamba. La révision des listes électorales en zone 2 se fera du 3 au 9 février 2015
Zone 3: La zone 3 est composée des CELI de Tchaoudjo, Assoli, Dankpen, Bassar, Binah, Kozah, Doufelgou, Keran, Oti, Tandjoaré, Tone, Cincassé, Kpendjal. La révision des listes électorales en zone 3 se fera du 17 au 23 février 2015.
Les opérations durent 7 jours par zone, incluant un weekend complet. Elles commencent chaque jour à 7 heures et sont clôturées à 16 heures. Elles se déroulent dans des écoles et généralement, dans les centres déjà utilisés par le passé auxquels s’ajoutent de nouveaux centres.
Aussi faut-il noter que les anciens électeurs peuvent vérifier leur inscription sur les listes soit dans les centres de révision, soit en envoyant leur numéro de carte d’électeur par SMS au 1010 ou encore en se connectant au site de la CENI : www.ceni-tg.org.
Tous les citoyens togolais remplissant les conditions d’âge et ne souffrant d’aucune restriction au regard de la loi, doivent donc se faire recenser car, seules les personnes régulièrement inscrites sur les listes électorales pourront voter au jour du scrutin. S’acquitter du devoir citoyen que constitue le vote, c’est poser les bases d’une élection participative et inclusive marquée par un processus électoral réussi dans tout son ensemble.
Cédric A-A