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L’Église catholique s’insurge contre la jauge de fidèles fixée par Macron

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La prise de parole d’Emmanuel Macron pour évoquer le déconfinement progressif et établissant une jauge maximum de 30 personnes pour la reprise des célébrations a produit l’effet d’une douche froide pour la Conférence des évêques de France (CEF) qui y a répondu par un communiqué exprimant son « incompréhension».

L’Église s’est dit « à la fois déçue et surprise» par l’annonce concernant le nombre de «30 personnes autorisées dans le cadre de l’exercice public du culte à partir du 29 novembre». Les catholiques n’ont pas été entendus, car cette limite « n’est pas du tout conforme aux discussions qui ont eu lieu ces dernières semaines avec les ministres concernés» alors que l’Église a proposé «un protocole avec un espace de quatre mètres carrés autour de chaque fidèle et une occupation partielle de l’église au 1/3 de la capacité habituelle».

Dès mardi soir, a indiqué le communiqué, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, assisté du pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France et du métropolite orthodoxe Mgr Emmanuel, ont « interpellé le président de la République pour demander que soit révisée cette mesure ».

« En effet, cette mesure irréaliste et inapplicable est tout à fait irrespectueuse de la réalité de la pratique religieuse des catholiques», indique le communiqué. .
« Les catholiques sont conscients des enjeux sanitaires et sont capables de faire preuve d’une totale responsabilité dans l’application des règles de protection. La mesure annoncée paraît ignorer ce sens des responsabilités dont ils ont déjà su faire preuve depuis le début de l’épidémie », a indiqué l’Église.

Un autre communiqué de la CEF publié ce mercredi 25 novembre a fait état d’un échange téléphonique qui a eu lieu mardi soir entre Mgr Éric de Moulins-Beaufort et le président de la République.

Le document a indiqué qu’une jauge réaliste, bien que stricte, «sera définie d’ici jeudi matin». Celle-ci sera mise en application en deux étapes : samedi 28 novembre puis après la réévaluation du 15 décembre. C’est dans cette perspective que la CEF continuera son dialogue avec les services du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur.

Avec Sputnik