L’Égypte a démenti les “allégations” du chef des paramilitaires soudanais qui l’accuse d’avoir mené des frappes aériennes au Soudan contre ses forces en guerre contre l’armée régulière depuis 2023.
“L’Égypte dément les allégations de Mohamed Hamdan Daglo, commandant de la milice des Forces de soutien rapide (FSR), au sujet de la participation de l’armée de l’air égyptienne dans les combats en cours au Soudan”, a indiqué mercredi soir le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
“L’Égypte nous combat”, a accusé la veille le général Daglo, chef des FSR, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Il a affirmé que l’armée de l’air égyptienne avait mené des frappes sur les positions de ses troupes à Jebel Moya, où des milliers de personnes avaient fui l’avancée des FSR en juin.
“L’Iran vous a soutenus avec des (drones) Mohajer et l’Egypte vous a fourni huit avions de combat américains”, a-t-il dit, en s’adressant à ses rivaux de l’armée soudanaise. “Nous combattons maintenant six pays”, a-t-il ajouté sans les nommer.
Selon des experts, l’Iran a livré des drones à l’armée, ce qui pourrait avoir joué un rôle important dans la progression ces derniers mois de cette dernière vers Khartoum, en grande partie aux mains de FSR.
Le conflit au Soudan, exacerbé par les ingérences extérieures, oppose l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane aux FSR. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de dix millions de personnes, selon l’ONU.
Dans un rapport publié en janvier, des experts mandatés par le Conseil de sécurité de l’ONU ont dénoncé les violations de l’embargo sur les armes pour le Soudan, pointant plusieurs pays, dont les Emirats arabes unis, accusés d’envoyer des armes aux paramilitaires. Abou Dhabi dément ces allégations.
© AVEC AFP