Malgré la part importante qu’occupe le secteur privé dans l’économie nationale, plusieurs sont ces entreprises privées togolaises, qui éprouvent des difficultés de financement de leurs investissements. Difficultés, qui résultent de la réticence et de la méfiance des institutions bancaires, prêteuses des fonds.
Afin de rassembler les acteurs des institutions bancaires, des entreprises et le gouvernement, un symposium est ouvert ce jeudi 25 août 2016, sous l’impulsion du ministère de l’Économie et des Finances et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur le thème « Problématique du financement bancaire des entreprises du secteur privé au Togo ». Il devra permettre de mieux comprendre ce qu’il y a lieu de faire par lesdites entreprises pour avoir accès aux financements des banques.
Les raisons du faible taux de financement des investissements privés par les banques, en dépit de la forte présence des institutions bancaires dans le pays ont été exposées au cours des travaux. La principale, explique, Mme Johnson Aheba, Directrice de l’économie nationale, est que «(…) les projets présentés par les entreprises ne sont pas bien préparés. Ensuite, il y a un problème de renforcement des capacités de ces dirigeants d’entreprises.»
Les grandes entreprises ne sont pas épargnées par ce manque. Pour le président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), José Kwassi Symenouh, sur les 52 entreprises qui composent l’association, seules 3 bénéficient de ces crédits à l’investissement. Mais les entreprises qui en bénéficient, sont pour la plupart des multinationales. Il formule à cet effet, le vœu que les financements des investissements puissent bénéficier aux nationaux porteurs de projets, afin de participer davantage à la croissance du pays.
Notons que, malgré les importants défis qui restent à relever, le Togo a un taux de financement des investissements de l’ordre de 37%. Un taux, qui lui offre une place de choix dans l’espace UEMOA.