Le passeport unique de l’Union Africaine a été lancé, le 17 juillet 2016, durant la 27e session ordinaire de l’Union africaine qui a eu lieu à Kigali au Rwanda et présidé par Paul Kagame (président du Rwanda) et Idriss Déby (président du Tchad).
Le chemin vers la création de ce passeport unique pour tous les Africains avance à grands pas.
La Commission de l’Union africaine présentera les détails concernant la conception, la production et la délivrance du passeport lors du 32e Sommet de l’Union africaine en février à Addis Abeba, a déclaré Moussa Faki Mahamat, président de l’organisme.
Ce passeport unique vise à faciliter la libre circulation des personnes, à stimuler la croissance économique, à promouvoir le commerce intra-africain et à créer un « continent sans frontière ».
Il vise également à améliorer le commerce intra-africain et à faciliter la libre circulation des marchandises entre les États membres. Le passeport permettrait aux pays de tirer profit du tourisme continental. En effet, le secteur touristique est l’une des activités économiques les plus prometteuses d’Afrique et l’industrie a le potentiel de stimuler la croissance économique sur le continent.
Cette annonce fait suite au lancement par l’UA d’une initiative de marché aérien unique visant à améliorer la connectivité et à parvenir à un accord de libre-échange visant à établir un marché commun pour les biens et services. Si les chefs d’État adoptent les mesures en février, cela ouvrira la voie à la délivrance du passeport africain conformément aux lois et règlements nationaux respectifs.
Pour le moment, il est uniquement réservé aux chefs d’État et autres diplomates, le dirigeant tchadien Idriss Déby et le président rwandais Paul Kagame étant les premiers bénéficiaires. Les experts en immigration des États membres se sont toutefois réunis en juillet dernier à Nairobi pour discuter des spécifications techniques et des éléments de sécurité du document et de la meilleure façon de le déployer dans les 55 États membres de l’UA.
Les critiques affirment que mettre en place cette initiative sera difficile, de nombreux États africains étant déjà réticents à l’égard des migrants et des réfugiés, et certains d’entre eux ont discrètement resserré leurs règles en matière de visas. M. Faki a cependant déclaré que l’UA insistera pour plus d’intégration, soulignant que « les obstacles persistants quant à la circulation des Africains au sein de leur propre continent sont tout simplement inacceptables ».
Le passeport de l’Union africaine est un passeport mis en place pour remplacer les passeports nationaux et donner aux citoyens des 54 membres de l’Union africaine la liberté de circuler sans visa.
