Ce n’est pas qu’à l’occasion de la fête des mères entre autres que les femmes sont au centre de toutes les attentions. Eh oui, le 8 mars, est commémoré chaque année la journée mondiale de la femme. Une occasion de fêter les victoires et les acquis en faveur des droits des femmes et faire entendre leurs revendications afin d’améliorer leur situation, particulièrement sur les lieux de travail.
Un peu d’histoire
Depuis le commencement, la société conférait toujours une place supérieure à l’homme qu’à la femme. Ce qui a pendant longtemps conduit à des discriminations en particulier avec la révolution industrielle et l’entrée des femmes sur le marché du travail.
Pour un même travail, les hommes obtenaient une rémunération nettement supérieure à celle des femmes. De même, les femmes n’avaient pas le droit de voter, de participer à des prises de décisions nationales, voire diriger des entreprises ou même des pays, pour ne citer que celles-là. Tout ceci donnait lieu à des injustices grandissantes.
C’est vers les débuts du 20ème siècle que la lutte pour réclamer les droits des femmes et un meilleur traitement à leur égard s’est de plus en plus intensifiée, conduisant à des mouvements de grève et à l’émergence de l’idée de la célébration d’une journée internationale du droit de la femme.
Avant d’être fixée sur le 8 mars, plusieurs journées avaient été choisies pour commémorer la lutte pour les droits des femmes. Il s’agit entre autres du 28 février aux États-Unis, ou du 19 mars en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse qui sont les premières dates ayant marqué les célébrations de la Journée internationale de la femme.
L’apport de l’ONU dans cette lutte pour le droit des femmes est considérable. On peut notamment se référer à la Charte de San Francisco en 1945 qui proclamait l’égalité des hommes, ou encore le Traité de Rome qui en fait une des valeurs principales de l’Union européenne.
La célébration en 2017
Plusieurs années après le début de cette lutte, les femmes ne sont pas au bout de leurs peines dans la réclamation de leurs droits. Ce constat se justifie par les statistiques, selon lesquelles les femmes sont rémunérées en moyenne 25,7 % en moins que les hommes.
Même si, certes, en 2017, on compte un nombre plus important de femmes qui obtiennent des diplômes universitaires, occupent des postes stratégiques, qui font des travaux dits ’’d’hommes’’, la lutte menée par les organisations en faveur des femmes sur le marché du travail se résume essentiellement à la maxime ‘’A travail égal, salaire égal’’.
Le thème choisi pour cette commémoration en 2017 est : « Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50 – 50 d’ici 2030 ».
Selon La Déclaration de la Commission européenne à cette occasion, « Le taux d’emploi des femmes dans l’UE a atteint un niveau record de 65,5 % en 2016, mais il reste très éloigné de celui des hommes qui s’établit à 77 % ». Précisant ainsi qu’ « il reste encore beaucoup à faire tant en Europe que dans le reste du monde ».
Déclaration dans laquelle l’Union européenne réaffirme son engagement aux côtés des femmes dans leur lutte pour une prise en compte à parts égales de leurs droits sur les lieux de travail.
Le Togo n’est pas du reste dans cette lutte. Plusieurs associations de défense des droits de la femme comme l’Association des Femmes du secteur minier et entreprises du Togo (AFEMET) entre autres et le ministère en charge de la promotion de la femme, militent en faveur d’une meilleure représentativité des femmes dans les instances de prise de décision. Cette quête reste pourtant un idéal difficile à atteindre.