C’est un phénomène qui a gagné du terrain ces dernières années en Europe : la e-cigarette, ou cigarette électronique. Visant à remplacer le tabac traditionnel en proposant des modes de vapotage moins nocifs pour l’organisme, la e-cigarette est devenue un marché florissant en Europe, notamment en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Mais qu’en est-il de l’Afrique ? Explications dans cet article.
Le vapotage en Europe, un véritable essor
En Europe, le phénomène du vapotage prend beaucoup d’ampleur. La cigarette électronique est d’ailleurs apparue au début des années 2000, dans le but de lutter contre le tabagisme et ses effets nocifs. Si bien des personnes ont mis du temps à changer leurs habitudes, elles sont aujourd’hui tournées vers ce mode de vapotage pratique, transportable et interchangeable, qui est devenu totalement tendance. Tendance, à tel point qu’1% des consommateurs de e-cigarette n’avaient jamais testé de tabac auparavant.
En parallèle, des chiffres encourageants tendent à démontrer que le vapotage peut avoir des effets sur la réduction de consommation de nicotine : avec les nombreux eliquides proposés, et les gammes de produits et appareils, le marché de la e-cigarette satisfait bien des consommateurs. Cet engouement existe en Europe, mais existe-t-il en Afrique ?
L’engouement pour les e-cigarettes en Afrique
En Afrique, la e-cigarette est relativement récente et ce sont plutôt les jeunes générations qui sont intéressées, dû à l’engouement sur les réseaux sociaux ou bien auprès des célébrités. Cependant, l’accès au vapotage est encore limité en Afrique : en effet, acheter des vaporisateurs pour une consommation quotidienne nécessite de connaître quelques astuces et d’avoir des boutiques spécialisées, qui ne sont pour l’instant pas totalement répandue en Afrique. Le tabac traditionnel continue de dominer, mais la tendance semble s’inverser.
En parallèle, beaucoup d’États africains ont des législations strictes ou bien taxent la cigarette électronique, ce qui rend sa popularisation plus difficile. C’est le cas de l’Égypte, du Kenya ou de l’Afrique du Sud. Ces taxes restent peu élevées, mais permettent, de fait, seulement aux populations riches de se procurer une cigarette électronique. Par ailleurs, il n’est pas autorisé de consommer sa e-cigarette partout (comme en Europe), notamment pas dans les espaces fermés ou publics.
Débouchés de la filière en Afrique
Avec la e-cigarette, il est possible de consommer différents types de eliquides, notamment sans nicotine. L’Afrique peut alors avoir des débouchés intéressants, grâce à ses nombreuses cultures : il serait alors possible d’extraire les végétaux et de les transformer en eliquides pour vapotage. Ces produits 100% naturels s’alignent parfaitement avec la logique de la e-cigarette, qui vise d’abord à réduire la consommation de tabac.
Ainsi, alors que d’autres formes de vapotage, pourtant très réputées, comme la chica, ont été bannies dans certains pays comme la Tanzanie ou le Rwanda, la cigarette électronique pourrait subir le même sort. Si l’engouement populaire est certain pour le vapotage, la question législative reste encore à éclaircir pour l’Afrique. Affaire à suivre dans les prochaines années, lorsque le phénomène aura pris plus d’ampleur en Europe.
