Les étudiants de la Faculté de Sciences de la Santé (FSS) de l’Université de Lomé ont observé, ce vendredi 19 janvier dans le hall de ladite fac, un sit-in de protestation contre une hausse des frais d’inscription aux grades de Master et de Doctorat et ainsi que ceux du parcours du Diplôme d’études spécialisées. Des prémices, indiquent-ils, pour interpeller et faire revenir les autorités universitaires sur cette décision qu’ils jugent ‘injuste’.
En effet, c’est par une note de service adressée, en octobre dernier, aux doyens et directeurs des établissements de l’université que le Président Prof Kokoroko a porté à la connaissance de la communauté universitaire, les arrêtés n° 039/UL/P/SG/2017 et n°040/UL/P/SG/2017 qui revalorisaient de 300 à 500 % les frais d’inscription.
Cette note indiquait également l’application immédiate de ces mesures à la rentrée de l’année académique 2017-2018 qui devrait s’ouvrir deux semaines après. Une mesure prise pour « faire face aux exigences de la formation dans ces grades », a indiqué la note.
Mais le seul problème dans cette prise de décision unilatérale par le Président Kokoroko, indiquent les étudiants de la FSS, est « la non-prise en compte du parcours réel de l’étudiant de cette fac qui forme les médecins et pharmaciens ».
Selon lesdits arrêtés, cette augmentation est relative aux parcours de Master de Recherche, de Master Professionnels et de Doctorat unique. Ce qui n’est pas le cas des parcours de Master et Doctorat qui sont en vigueur à la FSS. Nous ne pouvons donc pas payer pour une formation que nous ne recevons pas, expliquent-ils.
« L’étudiant en médecine effectue huit ans d’études dans le système Licence-Master-Doctorat sans avoir un diplôme professionnel intermédiaire lui permettant de travailler et d’avoir des revenus pour faire face à cette nouvelle hausse des coûts de formation . A la fin des 8 ans, il lui est délivré un Doctorat d’exercice, ce qui n’est pas le cas des autres établissements de l’Université de Lomé où des diplômes professionnels de Licence et de Master sont délivrés », ajoutent-ils.
Après ce sit-in, si aucune mesure d’apaisement n’est prise par les autorités universitaires, indique la Commission de réflexion constituée des délégués des promotions, les responsables des associations d’étudiants et les représentants des médecins en Diplôme d’études spécialisées (DES) de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS), à l’origine de ce mouvement d’humeur, à travers une lettre adressée au Président de l’Université le 16 janvier dernier, une grève de trois jours est annoncée à compter du lundi 22 janvier.
Et précise-t-elle, cette grève qui sera mise en œuvre par un boycott des cours et des stages, est reconductible sans préavis si aucune décision favorable n’est prise suite à cette interpellation.
