Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Les jeunes Italiens témoignent : « Je sous-estimais le problème, puis j’ai compris combien j’ai été stupide »

Facebook
Twitter
WhatsApp

Dans les rues, la police est déployée en nombre pour s’assurer notamment qu’il n’y a pas de rassemblement, que les passants ou les personnes promenant leur chien ou faisant de l’exercice dehors, comme c’est autorisé en Italie, restent à distance réglementaire d’un mètre.

Claudia, lycéenne romaine de 18 ans, fait partie de ces jeunes Italiens acceptant désormais les restrictions sans difficulté particulière. Mais « sincèrement, au début, je ne me rendais pas compte, je sous-estimais le problème mais quand le gouvernement a pris ces mesures, j’ai paniqué, j’ai compris combien j’ai été stupide », admet-elle volontairement.

Coronavirus : ils repassaient des masques de protection usagés pour les revendre

Face à “une situation très restrictive où tu te sens privée de tout”, Claudia s’est organisée avec ses enseignants : les cours du lycée, mais aussi ses leçons de danse se déroulent via Skype.

Luka, un étudiant de 19 ans, a vécu une expérience similaire : « Au début, j’étais assez tranquille, ma seule préoccupation était de ne pas contaminer ma grand-mère, mais maintenant ça semble plus grave, je suis plus inquiet, surtout quand je pense à combien de temps tout cela peut durer ».

Il respecte aussi les consignes du gouvernement même s’il se pose des questions : « Hier, je suis sorti seulement pour acheter un livre pour l’université, aujourd’hui zéro sortie. Mais je me demande quel est le sens de tout cela. Moi, je reste à la maison, mais ma mère travaille avec 30 personnes, puis va faire la queue au supermarché, puis rentre à la maison. Pour moi, cela n’a aucun sens ». Et de reconnaître : “Peut-être que je sortirai voir un ami, mais j’ai peur des contrôles de police, je ne sais pas comment je pourrais expliquer ma présence dans la rue.”

En Italie, le coronavirus passe le cap des 1000 cas et des 29 morts

Selon le Laboratorio Adolescenza, une association qui mène des recherches sur les jeunes, 86% des adolescents ayant répondu à un questionnaire en ligne estiment que les consignes édictées par le gouvernement sont justifiées.