Les présidents sénégalais et béninois veulent donner « un nouveau souffle » à l’Uemoa

Les présidents sénégalais et béninois veulent donner "un nouveau soufle" à l'Uemoa

Crédit Photo : Présidence du Bénin

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Les présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et béninois Patrice Talon vont « entreprendre des démarches » dans les « tout prochains jours » pour « donner un nouveau souffle » à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui traverse « une situation quelque peu difficile », ont-ils annoncé ce mardi 15 juillet 2025 à Cotonou, au Bénin.

« Nous avons parlé de l’Uemoa qui (…) traverse aussi une situation quelque peu difficile qu’il nous faut rapidement adresser », a dit à la presse Bassirou Diomaye Faye, en visite de travail mardi à Cotonou où il a échangé avec son homologue béninois Patrice Talon sur « les défis qui interpelle » la sous-région.

L’Uemoa est une organisation qui regroupe huit pays d’Afrique de l’Ouest partageant le francs CFA comme monnaie commune. Il s’agit du Sénégal, du Mali, du Burkina, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin et de la Guinée-Bissau.

Elle se trouve ébranlée par des tensions géopolitiques de la sous-région, après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour se réunir au sein de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Les trois pays sahéliens sont dirigés par des juntes militaires souverainistes issus de coups d’Etat entre 2020 et 2023.

Ils ont tourné le dos à la France et à plusieurs partenaires occidentaux pour se rapprocher davantage de la Russie.

Le Mali, le Niger et le Burkina ont en projet la création d’une monnaie commune et partagent une crise diplomatique avec le Bénin et la Côte d’Ivoire, qu’ils accusent de vouloir les déstabiliser. Ce que les deux pays ont toujours nié.

Le 11 juillet, les trois pays ont quitté la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Uemoa qui s’est tenue  à Lomé, au Togo, avant les conclusions de la réunion, pour protester contre « l’absence de consensus » sur la présidence tournante de l’instance qui devrait revenir au Burkina, a annoncé le même jour l’Agence d’information du Burkina.

« Nous avons convenu, le président Talon et moi, dans les tout prochains jours d’entreprendre des démarches pour travailler à redynamiser l’organisation, à lui donner un nouveau souffle bien évidemment avec le soutien des autres homologues membres de l’Union », a annoncé Bassirou Diomaye Faye.

En juillet 2024, le président Faye avait été désigné médiateur par la Cedeao pour faire revenir les juntes sahéliennes dans la Cedeao.

© Agence France-Presse

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