La Banque mondiale a publié mercredi 8 janvier ses prévisions annuelles de croissance économique mondiale, qui devrait atteindre 2,5% en 2020. Une très légère progression par rapport aux 2,4% de 2019, décrite comme la pire année depuis la crise financière de 2008-2009.
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D’après l’institution financière, c’est grâce à un petit nombre de pays émergents, dont la croissance passera de 3,5% en 2019 à 4,1% cette année, que ce rebond sera possible. Les économies plus développées ont quant à elle ralenti de 1,6 à 1,4%, principalement en raison de la faiblesse persistante de l’industrie manufacturière.
Cependant, plusieurs facteurs sont susceptibles de perturber cette légère accélération de l’économie : une nouvelle escalade des tensions commerciales, un ralentissement plus important que prévu des grandes puissances majeures comme la Chine, les États-Unis ou la zone euro, une reprise d’un stress financier telles que la Turquie et l’Argentine, ou encore des conditions météorologiques extrêmes.
La Banque mondiale se montre particulièrement inquiète face au ralentissement des investissements et des exportations vers les États-Unis, malgré le récent accord commercial avec la Chine. Leur secteur manufacturier s’est retrouvé particulièrement affaibli. Les réductions d’impôts et de dépenses publiques mises en place par Donald Trump devraient avoir un impact moins important que prévu.
Une autre caractéristique éclipse toutefois ces prévisions : une accumulation de la dette qui se fait plus importante, plus rapide et plus généralisée dans les économies émergentes et en développement sur les 50 dernières années. La dette totale de ces économies a considérablement augmentée, passant de 115% du PIB en 2010 à 170% en 2018, prévient la Banque mondiale.
Pour ces pays qui se remettent lentement de la crise financière, la croissance par habitant sera trop faible pour atteindre les objectifs d’éradication de la pauvreté. C’est en Afrique subsaharienne que la croissance des revenus sera la plus lente, dans une zone qui abrite presque 60% des ‘pauvres’ de la planète.