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Les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit

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Le Conseil des ministres réuni, ce mercredi 21 mars, a écouté une communication relative à la régulation des réseaux sociaux.

Ci-dessous, une brève présentation des différents aspects abordés.

La prolifération des discours de haine (hate speech) et des fausses informations (fake news) sur internet et plus spécifiquement sur les réseaux sociaux, constitue aujourd’hui une préoccupation mondiale et une menace sérieuse, tant pour la stabilité des Etats que pour la cohésion et la paix sociale. Ce constat pose inévitablement la question de la pertinence et de l’efficacité des dispositifs préventifs et répressifs mis en place par les pouvoirs publics.

Il faut, à ce titre, rappeler que les textes de droit commun sont applicables à la matière numérique. Sur le plan civil, il est ainsi possible d’engager la responsabilité des internautes au titre, par exemple, d’une violation du droit de chacun au respect de sa vie privée. En outre, les infractions pénales de droit commun telles que l’injure, la diffamation, ou encore l’incitation à la haine peuvent être retenues.

Mais ces réponses « au cas par cas » ne sont pas suffisantes. Exclusivement judiciaires, elles ne permettent pas de réguler efficacement et rapidement l’intégralité du contenu en circulation. C’est pourquoi d’autres solutions doivent être retenues.

Il s’agit, notamment de :

– former à la culture numérique par la mise en place de politiques d’éducation et de prévention ;

– faciliter la collecte du contenu illicite par la création de procédures de signalement ;

– encourager l’autorégulation par le développement d’une relation de confiance avec les entreprises de technologie de l’information ;

– renforcer le volet répressif par l’adoption de nouveaux textes législatifs.

Au-delà de cette règlementation préexistante, il serait souhaitable de procéder au renforcement de la régulation des réseaux sociaux notamment par la mise en place d’une campagne de sensibilisation relative à leur usage, la signature d’un code de bonne conduite avec les représentants de structures comme Facebook et Twitter, l’adoption d’une loi sur les fausses informations et la création d’une plateforme de signalement.

Le conseil des ministres a saisi l’occasion pour rappeler que chacun à son niveau doit avoir à l’esprit l’intérêt national pour notre pays de l’usage des réseaux sociaux, car leur usage inapproprié impacte négativement l’image du pays contribuant à éloigner les investisseurs, à décourager l’esprit d’entreprendre, ce qui peut avoir des répercussions sur les créations d’emploi et de richesses.

L’usage des réseaux sociaux doit se faire dans la garantie de la paix sociale et le respect des libertés publiques et individuelles.