Noël le Graët ne pouvait jamais imaginer que sa situation allait se compliquer ainsi suite à ses propos sur Zinedine Zidane.
Actuellement, il est clair que le patron de la Fédération française de football (FFF) est sur un siège éjectable. Son poste est déjà en jeu et les charges contre lui s’alourdissent d’heure en heure. Même dans son camp, il est lâché.
En effet, le Conseil national d’éthique (CNE) de la FFF a demandé la démission du président Noël le Graët : « Nous demandons au président de la Fédération de se démettre de ses fonctions et donc de démissionner », a déclaré Patrick Anton, président du Conseil.
Il a poursuivi en expliquant : « Nous avons besoin d’un pouvoir fort et serein, ce qui n’est malheureusement plus le cas. Tout au long de la saison, nous devons appliquer aux dirigeants, notamment aux présidents de district ou de ligue, les règles d’éthique et transmettre les dossiers aux commissions disciplinaires parce qu’ils ont dépassé les bornes ».
« Quant au président de la Fédération, nous ne pouvons que lui demander de se retirer dans l’intérêt supérieur du football. On ne veut pas non plus tirer sur une ambulance, car on la voit sortir de partout. Mais nous n’allons pas gâcher les bons résultats économiques et sportifs de la FFF avec un feuilleton qui tient plus de la page des faits divers que de la rubrique football», a déclaré Anton.
Et d’ajouter : « Le président Le Graët a fait des déclarations qui montrent qu’il a perdu une partie de sa lucidité. La sérénité est nécessaire pour aller de l’avant. Quand ça commence, on ne sait pas où ça finit. C’est un homme qui est fatigué. Gouverner une fédération qui compte deux millions de licences suppose que l’on ne perde pas son calme et sa sérénité comme lui ».
Dans la foulée, une commission extraordinaire de la FFF est prévue mercredi pour évaluer ce qui s’est passé. Il a été appelé par Le Graët lui-même, qui s’est déjà excusé publiquement après la polémique.