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L’ex-djihadiste d’Al-Qaïda, Gilles Le Guen sorti de prison

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Bénéficiant de remises de peine, le djihadiste d’origine bretonne aura passé un peu plus de six ans en prison.

Gilles Le Guen, djihadiste d’origine bretonne condamné en 2015 à huit ans de prison pour avoir combattu dans les rangs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), est sorti de prison en février, a révélé jeudi 11 avril TF1/LCI.

« Il n’est plus incarcéré à l’établissement de Condé-sur-Sarthe », a précisé l’administration pénitentiaire à l’AFP. Bénéficiant de remises de peine, il aura passé un peu plus de six ans sous les verrous.

Capitaine de la Marine marchande devenu chantre de la charia, Gilles Le Guen avait été arrêté par les forces spéciales françaises dans la nuit du 28 au 29 avril 2013, dans la région de Tombouctou, au Mali. Il avait été condamné à huit ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Il est alors le premier condamné sur le fondement d’une loi votée fin 2012, qui permet de poursuivre des Français soupçonnés d’avoir participé à des actes terroristes à l’étranger ou d’être partis s’y entraîner.

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Un détenu calme

Incarcéré à la prison d’Alençon/Condé-sur-Sarthe, « il n’a jamais eu de problèmes avec le personnel », a déclaré à l’AFP un surveillant pénitentiaire, sous couvert de l’anonymat. « Il travaillait aux ateliers. On n’entendait jamais parler de lui. Dès qu’il y avait des embrouilles, il se mettait en retrait », a ajouté la même source.

Selon TF1/LCI, Gilles Le Guen est aujourd’hui domicilié dans la Manche, où il doit « pointer » une fois par jour au commissariat.

Converti à l’islam en 1982, Gilles Le Guen, attiré par le nomadisme, avait quitté la France pour le Maroc en 2005, avant d’aller en Mauritanie, puis au Mali à partir de 2011. Il y avait élevé des chèvres quelques mois dans un village avant de gagner Tombouctou. A son procès, il se décrira comme un homme désireux de « vivre de la transhumance », hostile à toute « application de la charia de façon tyrannique » et affirmant avoir été « instrumentalisé » par AQMI, dont il a décrit les membres comme des « terroristes [n’ayant] rien à proposer au peuple ».

Issu d’une famille catholique, passé par l’hindouisme à 18 ans avant de se convertir à l’islam, Gilles Le Guen avait été qualifié de « paumé qui devient terroriste » par Jean-Yves Le Drian au moment de son arrestation.

Avec OBS