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L’extraordinaire enfance du milliardaire Jeff Bezos

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Au berceau, il ne portait pas le nom de Bezos. Jeffrey Preston Jorgensen est né le 12 janvier 1964 à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, dans le Sud aride des États-Unis. Sa mère, Jackie, est encore lycéenne quand elle tombe enceinte de Ted Jorgensen, jeune artiste passionné de monocycle et d’arts du cirque.

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Quelques mois après la naissance de l’enfant, Jackie demande à ce père instable financièrement et alcoolique de déguerpir, en lui faisant promettre de ne jamais prendre de nouvelles. Elle rencontre un immigré cubain du nom de Miguel « Mike » Bezos, qui adopte le petit Jeff à ses 4 ans et lui donne son nom. Jeff Bezos a toujours considéré cet ingénieur comme son « vrai père ».

Il a fallu l’investigation d’un journaliste américain, Brad Stone, pour que Ted Jorgensen apprenne en 2012 que son rejeton était devenu un richissime homme d’affaires. Jorgensen, alors gérant d’un magasin de vélos, ne connaissait même pas l’existence d’Amazon. Il est mort en 2015 sans avoir pu revoir son fils oublié, lequel n’a jamais souhaité de retrouvailles.

Ce destin chahuté évoque la vie d’autres entrepreneurs mythiques et en premier lieu celle du fondateur d’Apple, Steve Jobs, lui aussi recueilli par une famille adoptive. « C’est une caractéristique qu’on retrouve chez de nombreux grands patrons », souligne Michael Maccoby, psychanalyste qui a consacré sa vie à l’étude de ces profils qu’il nomme « narcissiques productifs ».

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 « Ils ont ce manque de figure paternelle à laquelle s’identifier, qui les pousse à créer leur propre super ego, et à définir eux-mêmes le sens de leur existence. Ils ont peu de limites, à part la honte que serait l’échec de leur vision, de leur ambition. »

À propos de l’absence de ce père biologique, Bezos ne parle jamais de handicap ni de revanche. « J’ai gagné de nombreuses loteries dans ma vie, et c’est le cas avec ma famille », dit-il souvent. Il évoque ainsi les étés passés à soigner le bétail dans le ranch texan de son grand-père maternel.

Depuis ses 3 ans dans une maternelle Montessori jusqu’au lycée en Floride, il apparaît comme un élève surdoué et compétitif. En primaire, il avale 12 livres de science-fiction par semaine, sur défi d’une camarade. À 9 ans, il apprend avec ses amis à faire fonctionner un antique ordinateur de son école pour jouer à un jeu vidéo, Star Trek.

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À 12 ans, il distribue un sondage aux élèves de sa classe visant à noter les performances de ses professeurs, une initiative prémonitoire assez mal reçue par la direction. Il évolue alors dans un établissement spécialisé pour enfants précoces.

Ce texte est un extrait de Le monde selon Amazon, de Benoît Berthelot paru aux éditions du Cherche-Midi le 22 août.

Avec Atlantico