La justice libérienne vient de lancer un mandat d’arrêt contre Charles Sirleaf, fils de l’ex-présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf et une trentaine de cadres de la Banque centrale, dont son ex-gouverneur, Milton Weeks.
Ils sont soupçonnés d’avoir voulu quitter le pays alors qu’ils sont empêtrés dans le scandale des billets « disparus ».
L’enquête ouverte sur le scandale des billets « disparus » au Liberia se poursuit avec chaque jour, des noms qui sont cités. Ce vendredi 28 septembre, un tribunal du pays a lancé un mandat d’arrêt contre Charles Sirleaf, fils de l’ex-présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf et une trentaine de cadres de la Banque centrale.
La semaine dernière, le ministre libérien de l’information, Eugene Nagbe, avait indiqué que l’enquête visait à faire la lumière sur la disparition des deux cargaisons de billets.
Ainsi, les personnes citées devraient aider à apporter les informations nécessaires afin de vite saisir les contours et les pourtours de l’affaire. Si pour le moment, la Cour n’a pas précisé quelles sont les charges qui seront retenues, les personnes visées par le mandat d’arrêt n’ont fait aucune déclaration.
Mais Weeks qui a carrément nié la disparition des billets de dollars, avait indiqué qu’il restait disposé à collaborer avec l’équipe d’investigation composée de hauts responsables de la sécurité.
Alors que les esprits continuent de s’échauffer et que les activistes se déchainent sur les réseaux sociaux, avec à la clé, des manifestations organisées ici et là, le gouvernement libérien ne semble pas serein, livrant des versions multiples.
« N’écoutez pas ce que le ministre de l’Information raconte. Moi je dis qu’il n’y a pas d’argent disparu. Personne ne cherche des milliards de dollars », a pour sa part, déclaré la semaine dernière le ministre libérien des finances, Samuel Tweath.
Musah Dean, le ministre de la justice, estime quant à lui que « l’argent était arrivé et qu’il y avait une enquête ». « Mais nous n’avons pas dit que l’argent était manquant. Donc quand les gens disent ”Rendez-nous nos milliards”, ça n’a pas de sens », a-t-il insisté.