Après un mercato chaotique, symbolisé par l’arrivée in extremis de Nicolas Jackson, le Bayern se lance en Ligue des champions mercredi (21h00) à domicile contre Chelsea, une affiche en forme de révélateur de ses prétentions européennes.
« Je me réjouis de la saison à venir, parce qu’en Ligue des champions, on est comme Hoffenheim », a lancé début septembre le président d’honneur du Bayern, Uli Hoeness.
Toujours omniprésent, Hoeness a fait cette comparaison plaçant le Bayern dans la position d’un outsider avec peu de chances de sacre en C1 – comme Hoffenheim en Bundesliga – deux jours après la fin d’un mercato estival qui ne s’est pas passé comme espéré.
Les Munichois ont d’abord ciblé Florian Wirtz, qui a préféré Liverpool (125 M EUR hors bonus), puis ont fait face à l’intransigeance de Stuttgart pour Nick Woltemade, le club souabe cédant finalement à une offre de 75 M EUR (hors bonus) de Newcastle.
A deux semaines et demie de la fin du mercato, le meilleur buteur munichois Harry Kane avait évoqué un effectif « un peu léger ».
L’importance du top 8
Pour compenser offensivement les départs de Leroy Sané, Thomas Müller, Mathis Tel et Kingsley Coman, le Bayern a recruté le Colombien Luis Diaz, puis s’est limité sur les deux dernières semaines à chercher des joueurs en prêt, ce qu’il a réussi avec Nicolas Jackson, relégué en alternative à Liam Delap depuis cet été à Chelsea.
L’international sénégalais de 24 ans a rejoint le Bayern, après un imbroglio de 48 heures (accord Bayern/Chelsea, revirement londonien puis finalement feu vert in extremis).
Hasard du calendrier, c’est contre ces mêmes Blues que le Bayern débute sa saison de Ligue des champions. « C’est important de finir dans le top 8, parce que cet affrontement supplémentaire (en barrages, NDLR) peut faire une grande différence », a souligné Kane samedi, après une démonstration contre le promu Hambourg (5-0).
« La saison passée, on a joué le Celtic en aller-retour dans notre période la plus chargée. On est sorti de cette période avec plusieurs joueurs qui se sont blessés après », a ajouté Kane, auteur d’un doublé contre le HSV, après un triplé contre Leipzig (6-0) en ouverture du championnat.
Retour de Cole Palmer
Le quatuor offensif que l’Anglais forme avec Michael Olise, Luis Diaz et Serge Gnabry a fait des étincelles depuis la mi-août (18 des 19 buts du Bayern en cinq matches), mais le premier sérieux test de la saison s’appelle bien Chelsea, adversaire le plus redoutable des Munichois de cette première phase de C1, avec le Paris SG et Arsenal en déplacement.
Les Blues ont rapidement rempli leurs objectifs sur le mercato, avec les arrivées de Delap et Joao Pedro avant le Mondial des clubs remporté mi-juillet (3-0 en finale contre le PSG). La blessure de Delap (dix à douze semaines d’absence) a toutefois rebattu les cartes, Chelsea rappelant Marc Guiu (prêt avec Sunderland cassé).
Samedi à Brentford (2-2), l’entraîneur de Chelsea Enzo Maresca a pu refaire jouer Cole Palmer, alors que Wesley Fofana a été titularisé pour la première fois depuis avril.
Pour une grande partie de cette phase de groupe, le Bayern sera encore privé de Jamal Musiala -attendu début 2026 même s’il espère pouvoir encore rejouer en 2025- et Alphonso Davies. Tous deux sont, à des degrés divers, en phase de reprise, Musiala d’une fracture du péroné droit subie début juillet, Davies d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit fin mars.
« Pour moi, il y a quatre ou cinq grands favoris, et le Bayern en fait partie », a estimé Mathias Sammer, champion d’Europe et Ballon d’Or 1996, vainqueur de la C1 en 1997 avec Dortmund et consultant de Prime Video, l’un des deux diffuseurs en Allemagne.
Avec AFP
