Le dernier single de Lil Nas X (Old Town Road), cartonne sur YouTube. Lancé la semaine dernière, Montero (Call me by your name) cumule déjà près de 40 millions de vues. Dans son clip sulfureux, le rappeur qui revendique fièrement son homosexualité, chose rare dans le hip-hop américain, se fait séduire dans le jardin d’Eden et descend en enfer où il donne une lap dance à Satan.
Et pour l’occasion, les « Satan shoes » personnalisés de Lil Nas X commercialisés par la société MSCHF (prononcé « mischief », « malice » en anglais) en série limitée, 666 exemplaires, se sont vendus comme des petits pains en moins d’une minute malgré un prix dépassant les 1.000 dollars.
Un business qui peut couter cher à l’artiste. En effet, il s’agit d’une version modifiée des Air Max 97, customisée avec une goutte de sang et un pentagramme. Nike qui n’a pas donné son accord a porté plainte contre la société new-yorkaise MSCHF pour violation de copyright.
Les baskets affichent la célèbre virgule de l’équipementier qui assure que sa réputation « a été endommagée » car le public a pu croire que l’entreprise « soutenait le satanisme ».
De leur côté, les conservateurs américains, qui y voient un signe de la décadence de notre époque, ont été horrifiés par ces baskets sataniques. 20Minutes rapporte que la gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem, a assuré sur Twitter dimanche : « Nous sommes engagés dans un combat pour sauver l’âme de notre nation. »
