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L’intrépide Fatou Bensouda révèle pourquoi elle a quitté son poste de procureur sous Yaya Jammeh en 2000

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Dans un entretien accordé au média Israélien, « The Times of Israël » ou le « Temps d’Israël », la procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) révèle les raisons de son départ du gouvernement de l’ex président Gambien, Yahya Jammeh.

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Fatou Bensouda n’a pas de regret d’avoir travaillé avec celui que le monde entier qualifie de « Dictateur ». Selon la Gambienne, elle a servi son pays et le peuple honorablement et avec la plus grande intégrité.

« J’ai démontré un engagement sincère et inébranlable envers la loi et l’égalité aux yeux de la loi », soutient-elle avant de révéler les raisons de sa brouille avec Jammeh.

« J’ai quitté mon poste de procureur général à la suite de divergences avec l’ancien président gambien Jammeh en 2000 (j’ai été en poste pendant deux ans à ce titre, de 1998 à 2000). C’est mon intégrité professionnelle qui a culminé dans ces différences. J’ai été consterné et choqué d’entendre, avec le public, les violations des droits de l’homme attribuées à l’ancien président Jammeh qui sont maintenant révélées et signalées après la fin de son règne. »

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Quant aux accusations portées contre elle par deux personnes qui ont témoigné devant la Commission de vérité, réconciliation et réparations de la Gambie, pour son implication présumée dans des affaires de tortures, Mme Bensouda nie les faits qu’elle qualifie de faux et d’insinuations et s’explique.

« Dans le cas des deux témoins dont vous parlez, il convient de souligner qu’une fois que j’ai reçu les dossiers en question préparés par, entre autres, la police gambienne en ma qualité de directeur adjoint du ministère public, il était basé sur mes évaluations professionnelles de l’affaire et sur mes recommandations finales que les charges dans cette affaire contre les deux individus et d’autres ont été abandonnées. Vous êtes invités à vérifier les dossiers de l’affaire et à contacter le ministère gambien de la justice(…) D’autres témoignages devant la Commission gambienne pour la vérité, la réconciliation et les réparations, attestent de l’approche fondée sur des principes adoptée et appliquée pendant que je servais la Gambie à différents titres. Si mon mandat actuel auprès de la CPI et les responsabilités et limitations associées le permettent, je n’aurais aucune réticence à comparaître devant la Commission de vérité, réconciliation et réparations de la Gambie pour répondre aux allégations fausses et trompeuses portées contre moi en mon absence et sans que je sois entendu. Je n’ai rien à cacher et ma conscience est claire », a-t-elle indiqué.

Avec Koaci